Affaire Nahel : "Ce qu'il a fait est bien socialement", déclare l'avocat du policier renvoyé aux assises pour meurtre
Le policier auteur du tir qui a tué le jeune Nahel, le 27 juin 2023, à Nanterre, sera jugé pour meurtre aux assises, ont annoncé mardi le procureur et le président du tribunal de cette ville, épicentre d'une semaine d'émeutes à la suite de ces faits.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/06/04/nanterre-683fe7b448f76477441130.jpg)
"Ce qu'il a fait est bien socialement", a assuré mercredi 4 juin 2025, sur franceinfo, Maître Laurent-Franck Lienard, l'avocat du policier auteur du tir qui a tué le jeune Nahel le 27 juin 2023, au lendemain du renvoi par le parquet de Nanterre du policier devant les assises pour meurtre. "Sa mission de policier, c'est de protéger les victimes innocentes, c'est de protéger les gens. Et ce jour-là, il a sauvé des vies et nous en sommes absolument persuadés", a poursuivi l'avocat.
Laurent-Franck Lienard conteste toute intention homicide et estime que le tir de son client était légitime. "La loi prévoit une autorisation donnée aux policiers de tirer, de faire usage de leur arme quand il y a un refus d'obtempérer mettant en danger autrui […] et le rôle du policier, c'est d'appliquer la loi et de protéger les gens, a expliqué l'avocat. Ce tir a permis de sauver des vies […]. Ce jour-là, il a pris la plus grande décision de sa vie. Il a décidé d'appliquer un tir alors qu'il n'avait jamais tiré sur personne", a-t-il souligné.
"Un procès politique"
Le 27 juin 2023 au matin, à la suite d’un refus d’obtempérer et d’une course-poursuite dans les rues de Nanterre, Nahel a été tué par le policier d'une balle tirée à bout portant à travers le pare-brise, alors que le véhicule redémarrait. "Ce n'est pas parce qu'il est tiré à bout portant qu'il a voulu tuer", a balayé Laurent-Franck Lienard, arguant que son client a visé "vers le bas du corps" de Nahel. "Comment vous arrêtez cette voiture dans la fraction de seconde ? Vous n'avez aucun autre moyen", argue l'avocat du policier. Selon lui, Nahel "était braqué par une arme de service, il avait un pistolet devant lui et il a pris la décision de réaccélérer, alors qu'il y avait un policier sur le capot. Cette décision, c'est la sienne, il en est responsable".
Pour le conseil du policier mis en cause, il s'agit d'un procès "politique" puisque "les décisions qui sont rendues sont exemptes de rigueur juridique. C'est inédit qu'un policier soit renvoyé pour meurtre, a-t-il souligné. Sans les émeutes et sans la déclaration du président de la République, le lendemain des faits, qui disait que c'était une faute inexcusable, mon client ne serait pas allé en détention et aujourd'hui, on aurait une appréciation beaucoup plus technique, beaucoup plus juridique de ce qui s'est passé", a-t-il assuré, alors que son client a été incarcéré pendant cinq mois lors de l'instruction, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire.
À regarder
-
Légionellose : contamination m0rtelle en Savoie
-
Elle revient au handball de haut niveau après un cancer
-
Retour en Chine des pandas de Beauval
-
Binge-watcher, c’est bon pour ta santé ?
-
Des combattants expliquent le MMA
-
Reconnaissance de l'État palestinien : une victoire du Hamas ?
-
Vie affective et sexuelle : un formateur suspendu
-
Toy Story fête ses 30 ans
-
Frappée par la foudre, une fulgurée raconte son combat
-
Révélations : du pétrole dans notre beurre ?
-
Paris et Evreux fêtent le Ballon d'or
-
Le super typhon Ragasa traverse l'Asie
-
Obsèques de Charlie Kirk : Donald Trump cible ses opposants
-
Jeremstar : "La corrida, c'est arriéré"
-
Les anecdotes de Gérard Araud, ancien ambassadeur aux États-Unis.
-
Féminicide : la famille d'Inès demande des comptes à l'État
-
"L'avion est passé à 3 mètres de nous !", un crash évité à Nice !
-
Emmanuel Macron : "La France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine"
-
Aéroport de Nice : une collision évitée de justesse
-
Pluies torrentielles : inondation meurtrière en Bretagne
-
Face à ses juges : Cédric Jubillar conteste les faits
-
MMA : on était au combat de Paul Dena
-
Ni corps, ni témoin, ni aveu : comment juger Cédric Jubillar ?
-
Un État palestinien, qu’est-ce que ça signifie ?
-
Aux Philippines, un village bientôt sous les eaux
-
Reconnaître la Palestine : 3 questions au ministère des Affaires étrangères
-
Adieu le SNU, bonjour le SMV
-
Le soft-power sportif du Rwanda
-
Les mauvaises odeurs, ça n'existe pas !
-
Les drapeaux palestinien et israélien projetés sur la tour Eiffel
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.