Budget de la Sécurité sociale : la hausse du ticket modérateur "est un mauvais signal", selon l'ancien ministre de la Santé Frédéric Valletoux

Le grand témoin Jérôme Chapuis, Jean-Rémi Baudot Du lundi au dimanche à 7h40

L'ancien ministre de la Santé Frédéric Valletoux estime que "c'est sur l'efficience du système qu'il faut faire des économies, pas sur le dos des patients."

franceinfo

Radio France

Publié le 21/10/2024 08:54

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Frédéric Valletoux, président Horizons de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, lundi 21 octobre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La hausse du ticket modérateur "est un mauvais signal", estime, lundi 21 octobre, sur franceinfo Frédéric Valletoux, président Horizons de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Le gouvernement compte également sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour faire des économies, en plus de celles prévues pour le budget de l'État. Son examen débute lundi en commission. La hausse du ticket modérateur, le reste à charge pour le patient, est une piste de travail du gouvernement.

Ça "nous pose un problème", dit Frédéric Valletoux. "Passer de 30% à 40%" pour le ticket modérateur "c'est un mauvais signal", dit-il. "On doit pouvoir trouver des économies, notamment sur l'efficience du système", explique-t-il. L'ancien ministre de la Santé déposera lui-même des amendements "pour que l’on continue à travailler sur les dépenses pertinentes en matière de santé". "C'est sur l'efficience du système qu'il faut faire des économies, pas sur le dos des patients", assure-t-il.

🔴 Budget de la Sécurité sociale ➡️ "On pourrait imaginer que les retraites les plus importantes aient une année blanche en 2025", dit Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne et président de la Commission des affaires sociales. pic.twitter.com/GoPhwfvnXk
— franceinfo (@franceinfo) October 21, 2024

Une "une vigilance" particulière

"Cette manière finalement de glisser vers une privatisation du système de santé n'est pas satisfaisante", selon lui. Augmenter le ticket modérateur, c'est prendre le risque d'une hausse des tarifs des mutuelles, pointe-t-il. L'ancien ministre aura "une vigilance" particulière à ce que les économies pèsent "le moins possible" sur les patients.