"La naïveté envers la Chine est terminée" : depuis la guerre en Ukraine, l'Allemagne repense ses relatons avec Pékin
Quelle posture adopter face à Pékin ? Berlin se pose cette question depuis le début de la guerre en Ukraine car l’économie allemande repose en partie sur commerce extérieur et ses liens avec la Chine.
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Pendant des décennies, le gouvernement allemand a encouragé les échanges avec la Chine. L'ancienne chancelière Angela Merkel s’est rendue 12 fois à Pékin en 16 ans. La Chine est le principal partenaire commercial de l’Allemagne et ce, depuis plusieurs années. Plus de 5 000 entreprises, dont les fleurons et moteurs de l’industrie allemande, ont une activité dans le pays. Parmi elles, Volkswagen, Siemens, Adidas, le fabricant de tronçonneuses Stihl ou le confiseur Haribo.
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Ces échanges sont réciproques. Pékin a aussi beaucoup investi ces dernières années en Allemagne. Certaines entreprises sont même entièrement entre les mains de la Chine, dans des domaines très divers : hôtellerie, sous-traitance automobile, secteur bancaire, robotique. Mais, de plus en plus, cette influence grandissante de la Chine en Allemagne fait réfléchir souvent et inquiète parfois.
L'Allemagne veut réduire sa dépendance face à la Chine
Depuis l’invasion russe en Ukraine, l’Allemagne repense ses relations avec la Chine, partenaire économique incontournable. Le pays ne veut pas s'enfermer dans une dépendance, comme avec le pétrole et le gaz russe. Par ailleurs, avec la guerre, les entreprises allemandes ont aussi dû cesser leur activité en Russie. "La naïveté envers la Chine est terminée", a déclaré Robert Habeck, le vice-chancelier et ministre de l’Économie.
Son homologue aux Affaires étrangères, Annalena Baerbock, réclame de la retenue dans les affaires avec un pays qui fait bien peu de cas des droits de l’Homme, qui menace Taïwan et la minorité ouïghoure et qui se présente comme un interlocuteur neutre dans le conflit en Ukraine. Le risque est de "se rendre politiquement vulnérables au chantage", estime la ministre.
Des entreprises plus ou moins réticentes
Mais il est difficile pour les entreprises allemandes de se priver de ce gigantesque marché de 1,5 milliards de personnes. Volkswagen, BMW, Mercedes, vendent une voiture sur trois en Chine. Les poids lourds de l’économie allemande accueillent plus froidement ce changement de cap. Le patron de BASF, le géant de la chimie, a appelé à cesser le "Chine bashing". Martin Brudermüller explique qu'il s'agit d'un marché prioritaire pour son groupe.
Toutefois, d'autres entreprises prennent leurs distances et ne considèrent plus forcément la Chine comme une opportunité de marché. Certaines PME se tournent même parfois vers d’autres pays asiatiques, notamment l’Inde.
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