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Pour contourner les sanctions occidentales, la Chine investit dans le Xinjiang et construit le plus long tunnel autoroutier au monde

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Alors que le Xinjiang en Chine est visé par des sanctions occidentales, en lien avec les accusations de violations des droits de l'homme contre les Ouïghours, Pékin investit massivement dans cette province. Un tunnel de 22 kilomètres doit notamment permettre de dynamiser encore plus l'économie du Xinjiang.

Sébastien Berriot

Radio France

Publié le 17/12/2023 08:28 Mis à jour le 17/12/2023 10:08

Temps de lecture : 2min

Le chantier de construction du tunnel Tianshan Shengli, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, le 19 mai 2020. (HU HUHU / XINHUA)

En Chine, le programme d’investissement destiné à la province autonome du Xinjiang, où Pékin est accusé de violations des droits de homme sur la minorité ouïghoure, est colossal. Le gouvernement chinois multiplie les projets, le dernier en date est un énorme tunnel autoroutier qui sera bientôt opérationnel. Et cela permet en fait à Pékin de contourner les sanctions imposées par plusieurs pays occidentaux.

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Ce tunnel routier fera un tout petit peu plus de 22 kilomètres, c’est le plus long tunnel autoroutier au monde. Il s'agit d'un ouvrage vraiment très impressionnant puisqu'il traverse les monts Tianshan, l’une des plus longues chaînes de montagne de la planète, avec une altitude moyenne à plus de 5 000 mètres. En dessous de ces montagnes, le tunnel a commencé à être percé. Les travaux sont déjà bien avancés avec une mise en service prévue dans moins de deux ans. Ce sera une avancée majeure pour le Xinjiang puisque ce tunnel permettra de relier les deux villes les plus peuplées de la région en trois heures contre sept heures actuellement.

Ce tunnel vient s’ajouter à un réseau routier tout aussi impressionnant qui a été construit au milieu du désert avec des centaines de kilomètres de routes dans le sable. Des centaines de millions d’euros ont été dépensés. La Chine ne se fixe aucune limite pour assurer le développement du Xinjiang.

Les échanges avec ses voisins d'Asie centrale sont en hausse

Tous ces ouvrages permettent donc à la Chine de faire marcher l’économie du Xinjiang malgré les sanctions internationales. Grâce à ces investissements massifs, le Xinjiang se développe même très vite. Ces nouvelles voies d’accès permettent à la province d’accroître ses échanges avec les pays voisins d'Asie centrale, comme le Kazakhstan ou le Kirghizistan. C'est un marché de substitution pour les entreprises locales qui font l’objet de sanctions occidentales, accusées d’avoir participé aux violations des droits de l’homme contre la minorité ouïghoure.