Le vrai du faux. La France va-t-elle perdre "jusqu'à 500 000 élèves dans l'espace du quinquennat", comme l'affirme Pap Ndiaye ?
Alors que plus de 2 000 classes devraient fermer à la rentrée prochaine dans le primaire, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye justifie cette situation par la démographie.
La France comptera 2 000 classes de primaire en moins à la rentrée prochaine, indique le SNUipp-FSU, le principal syndicat du secteur. Pour le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, cela se justifie en partie par la démographie, comme il l'a expliqué mardi 11 avril sur RTL : "Il faut regarder une réalité, c'est la baisse du taux de natalité depuis une dizaine d'années. On va perdre jusqu'à 500 000 élèves sur l'espace du quinquennat".
Le ministre dit (presque) vrai. Et pour comprendre ce chiffre, il faut se tourner vers d'autres statistiques. La France a connu un pic de naissance en 2010 et depuis, c'est une baisse quasi-continue du nombre de naissances : 821 000 en 2012 contre 712 000 en 2022. 2022 a d'ailleurs été une année historique, puisqu'il n'y a jamais eu aussi peu de naissances depuis 1946, selon l'Insee. Cette diminution s'explique principalement par la baisse du nombre de femmes en âge d'avoir des enfants.
73 000 élèves en moins en primaire à la rentrée 2023-2024
Moins de naissances aujourd'hui, c'est moins d'enfants inscrits à l'école dans trois ans. C'est pour ça que pour l'instant cette baisse de natalité touche surtout le primaire, de la petite section jusqu'au CM2. Au collège et au lycéen, la baisse devrait commencer à se faire sentir en 2025.
Le ministère de l'Éducation nationale s'attend déjà à perdre 73 000 élèves de primaire (privé et public) à la rentrée prochaine, en septembre. Quasi toutes les académies vont perdre des élèves, mais surtout les celles de Paris, Lille, Amiens, Besançon et de la Normandie. Seule la Guyane et surtout Mayotte vont gagner des élèves.
Globalement, pour tous les élèves, de la maternelle à la terminale, il faut prévoir une diminution dans les années à venir. D'après le service statistique de l'Éducation nationale, on va passer de 12 millions d'élèves actuellement à 11,5 millions, dans quatre ans à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. C'est donc 475 000 élèves en moins, un chiffre proche des 500 000 annoncés par Pap Ndiaye.
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