Les théories du complot sur l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy relancées après l'annonce de la déclassification de documents confidentiels
De retour à la Maison Blanche, Donald Trump a ordonné la déclassification des derniers documents confidentiels sur trois assassinats aux États-Unis, dont celui du président John Fitzgerald Kennedy, relançant les théories du complot.
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Cela fait une semaine, jeudi 30 janvier, que Donald Trump a ordonné la déclassification des dernières archives confidentielles américaines sur les assassinats de John Fitzgerald Kennedy à Dallas en 1963, de son frère Robert Francis Kennedy et du leader de la lutte pour les droits civiques Martin Luther King en 1968. Depuis cette annonce, la désinformation et les théories du complot sur la mort de Kennedy ont été relancées sur les réseaux sociaux.
Un complot ourdi par la CIA, Cuba ou Israël
Des internautes affirment que les documents ont déjà été rendus publics et qu'ils confirment les théories les plus farfelues sur la mort de Kennedy, comme l'a noté 20 Minutes. Certains internautes disent qu'en vérité, c'est l'un des passagers de la voiture dans laquelle JFK était qui l'a tué. Pour d'autres, ces documents prouvent que le suspect désigné par les enquêteurs n'aurait pas agi seul. Plusieurs internautes croient en un complot, parfois organisé par Israël, parfois par Cuba, mais le plus souvent par la CIA.
D'ailleurs, l'un des grands adeptes des théories du complot sur le sujet n'est autre que Robert Kennedy Jr, le neveu de l'ancien président qui est à présent ministre de la Santé de Donald Trump. Le président américain s'est d'ailleurs, à plusieurs reprises, montré sensible à ces théories conspirationnistes.
L'enquête conclut à un meurtrier isolé
Rappelons qu'une commission d'enquête sur la mort de John Fitzgerald Kennedy a bel et bien eu lieu – la commission Warren – et qu'elle a rendu ses conclusions dès 1964, un an après l'assassinat du président démocrate. La commission Warren assure que JFK n'a été tué que par un seul homme, Lee Harvey Oswald, un ancien commando marine qui avait vécu en Union soviétique. Elle conclut qu'il n'y a donc eu ni complot ni complices.
Mais la conclusion de cette commission a été tellement mise en doute depuis 50 ans – accusée d'être partielle ou partielle, d'être une manipulation – qu'aujourd'hui 65% des Américains ne croient pas que le suspect ait agi seul, selon un sondage de l'Institut américain Gallup.
Peu de documents sont encore confidentiels
En vérité, les documents que Donald Trump veut faire déclassifier n'ont pas encore été rendus publics. Il faut savoir qu'il s'agit de très peu de documents. La quasi-totalité des fichiers, soit 99%, qui concernent la mort de Kennedy ont déjà été rendus publics progressivement depuis 2017, sous son premier mandat et sous la présidence de Joe Biden, en application d'une loi adoptée dans les années 1990.
Les documents qui sont toujours classifiés le sont, car l'administration Trump d'abord puis l'administration Biden avaient estimé qu'ils contenaient des informations sensibles pour la sécurité nationale des États-Unis. Finalement, Donald Trump estime à présent que les garder secret est manquer de transparence.
Le descendant de Kennedy dénonce une instrumentalisation politique
Que faut-il en attendre ? Pas grand-chose, selon les experts, rapporte France 24. "Quiconque attend une preuve irréfutable qui va bouleverser cette affaire sera profondément déçu", a déclaré Gerald Posner, auteur d'une enquête sur l'assassinat de JFK qui avait aussi conclu à un acte isolé de Lee Harvey Oswald, à Associated Press. En 2017, quand les premiers documents avaient été dévoilés, cela avait fait beaucoup de bruit pour rien, ou pas grand-chose. Cela n'avait pas permis non plus de faire taire les théories du complot. Gerald Posner estimait alors que "personne [n'allait] abandonner sa conviction qu'un complot [avait] été ourdi parce que la publication des dossiers ne le prouve pas. Ils diront simplement qu'ils ont été détruits ou dissimulés", rapportait France 24.
Le seul descendant direct de Kennedy, son petit-fils Jack Schlossberg, ne s'y trompe d'ailleurs pas. Il écrit sur le réseau social X que "la vérité est bien plus triste que le mythe – une tragédie qui aurait pu ne pas arriver. Ça ne fait pas partie d'un grand complot inévitable". L'héritier de l'ancien président démocrate critique la manœuvre politique du républicain Donald Trump. "La déclassification, c'est utiliser JFK comme un accessoire politique, alors qu'il n'est pas là pour riposter. Il n'y a rien d'héroïque là-dedans."
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