Le perchiste Armand Duplantis continue d’écœurer ses adversaires
À 25 ans, le perchiste suédois a une nouvelle fois battu le record du monde du saut à la perche cette semaine à Tokyo. C’était le destin de cet athlète hors-norme qui a grandi aux États-Unis. Il est perchiste dans l’âme depuis ses premiers pas.
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C’est du jamais vu mais pour lui, c’est une habitude. Lundi 15 septembre, aux championnats du monde d’athlétisme à Tokyo Armand Duplantis franchit la barre des 6,30 m. En cinq ans, c’est la 14e fois qu’il bat le record du monde.
La perche comme une extension de son corps…Il est ici dans le podcast Go Wild : "Quand je saute, c’est tellement naturel, il n'y a rien de comparable. Je suis dans une espèce de tunnel, quelque chose de très fluide, comme si j’étais en pilotage automatique. Tu n’as pas le temps de comprendre ce que tu fais. Tu as un contrôle absolu mais c’est comme si quelqu’un d’autre contrôlait ton corps, c’est super bizarre. Je suis presque dans une autre dimension." dit-il.
Une autre dimension qui n’appartient qu’à lui et dans laquelle il évolue depuis toujours. Dans cette vidéo tirée du documentaire Born to Fly, (Né pour Voler), Armand Duplantis a quelque chose comme 3 ans. Il est chez lui à Lafayette, en Louisiane dans le sud des États-Unis. Tout le monde l’appelle déjà Mondo, surnom donné par un ami de son père. Et quand on lui demande ce qu’il préfère faire dans la vie, il répond déjà : le saut à la perche. Il faut le voir dans son jardin haut comme trois pommes, tout freluquet. Il court déjà très vite parfois pieds nus toujours hyper concentré. Il brandit sa mini perche, décolle à peine et atterrit comme un champion sur les tapis installés là.
Chez les Duplantis à l’époque, il y a piste d’élan, butoir, poteaux, tapis de réception, le long des haies, au milieu des arbres. "Mon père avait construit toute une installation dans le jardin derrière la maison. Ça a toujours été super artisanal. Par exemple, en Louisiane, il y a beaucoup de pétrole et il avait fabriqué des poteaux avec des tuyaux qu’on utilise sur les plateformes pétrolières. J’ai commencé comme ça et à cinq ans, j’étais déjà un vrai perchiste. En fait dès mes premiers sauts, j’étais complètement obsédé, un maniaque", affirme t-il.
À sept ans seulement, il commence à affoler les compteurs
Il faut dire que le destin a fait que Mondo Duplantis naisse dans une famille de perchistes. Ses deux grands frères pratiquent la discipline. Son père a été champion dans les années 1980 - 90. Il repère tout de suite le talent de son fils qu’il se met à entraîner, coach technique. Quant à sa mère, suédoise, ancienne athlète, elle se charge de son entraînement physique. Et avec ça Mondo grandit aux États-Unis, pays où, comme il le dit lui-même, si tu n’es pas premier, tu es dernier. Il se confie sur Red Bull TV : "J'ai grandi dans un environnement super compétitif. Pas seulement à cause de mes grands frères mais dans tout le quartier il y avait des athlètes hyper forts. Beaucoup de très bons joueurs de football américain, de baseball. C’était un peu soit tu bouffes, soit tu te fais bouffer. Donc il allait vraiment être un chien pour rester au top. Cette dureté elle est en moi depuis tout petit", raconte Armand Duplantis
Résultat, dès le début Mondo Duplantis se fixe un objectif : devenir le meilleur perchiste du monde. Il l’explique aujourd’hui. À ce moment-là, dans son jardin en Louisiane, il se voit déjà numéro 1, meilleur que le Français Renaud Lavillénie, dont il a le poster dans sa chambre. Et ça ne rate pas. Nous sommes en 2020 et dans le documentaire Born to Fly, Mondo franchit 6,18 m, il détrône son idole. Il n’a que 20 ans. Analyse de l’un de ses adversaires, l’Américain Sam Kendricks : "Mondo ne rentre pas dans le moule des compétiteurs qu'on connaissait jusqu'à maintenant. Il écrit sa propre histoire. Ce n'est pas la mienne. Tu peux peut-être comparer ma carrière à celle d'autres compétiteurs. Mais celle de Mondo, tu ne peux pas."
"J’ai toujours été différent", confirme Mondo Duplantis. Un outsider qui ne cesse de surprendre. Sa nouvelle passion est la musique. Il a déjà sorti deux titres. Il rêve d’une collaboration avec Justin Bieber et pourquoi pas d’un Grammy Award. À voir. Mais généralement, quand cet homme-là se fixe un but, il l’atteint.
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