Conflit au Proche-Orient : les hésitations d’Israël sur une potentielle offensive au Liban
Israël menace depuis des mois de passer à l'action au Liban, contre le Hezbollah. Cette semaine, l'armée israélienne dit avoir validé les plans de son offensive, sauf qu'il y a encore des hésitations.
La première de ses hésitations est liée au fait que l'État hébreu n'a pas réussi à atteindre ses objectifs à Gaza. Le Hamas continue de mener des opérations et la guerre pourrait durer encore des semaines sans apporter une victoire décisive pour Israël. Par ailleurs, il n'y a pas d'unanimité au cabinet de guerre et chez les généraux israéliens qui mettent en garde contre le coût d'une guerre au Liban qui pourrait être très lourd. L'état-major a en mémoire les précédents de 1982 et surtout de 2006. Enfin, le refus catégorique des États-Unis, qui redoutent une explosion générale est une autre entrave pour Israël.
Le Hezbollah est également un ennemi de taille, par rapport au Hamas. Le mouvement chiite est une véritable armée avec des miliciens formés, extrêmement bien équipés et surtout aguerris, connaissant le terrain comme leur poche. Comme à Gaza, ces combattants disposent de souterrains pour se déplacer et d'un système de télécommunication autonome. Surtout, il y a l'armement du Hezbollah qui couvre toute la gamme des équipements militaires, du drone aux roquettes antichars, en passant par les missiles de tout type.
Le Hezbollah, un ennemi XXL pour Israël
Certains experts évoquent le chiffre d'au moins 150 000 missiles et roquettes, il ne manque que des avions et des hélicoptères. Début juin, le mouvement chiite a annoncé avoir utilisé des missiles de défense aérienne contre l'aviation israélienne.
Les autorités israéliennes se gardent bien de parler d'éradication du Hezbollah comme elles le font avec le Hamas, mais elles semblent vouloir quand même changer le statu quo actuel à sa frontière nord. L'objectif serait de réduire les capacités militaires du Hezbollah par des bombardements et de faire reculer ses combattants d'une dizaine de kilomètres et de créer une sorte de zone de sécurité démilitarisée en territoire libanais.
C'est ce qu'a proposé l'émissaire américain Amos Hochstein à Beyrouth en début de semaine, où il a essuyé un refus du parti de Dieu. Le Hezbollah, par la voix de son chef, Hassan Nasrallah, répète depuis le 7 octobre et le début des affrontements frontaliers, ne pas vouloir déclencher d'escalade. Si, Israël décidait de passer à l'offensive de façon massive, la réponse du mouvement chiite serait toute aussi massive, à savoir que les infrastructures vitales et les villes israéliennes deviendraient alors les cibles des bombardements pour le Hezbollah.
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