Nestlé Waters : les eaux Contrex et Hépar contaminées aux microplastiques ?

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Article rédigé par France 2 - L. Chavy, C. Sinz, S. Guibout, C, Ricco - Édité par l'agence 6médias
France Télévisions

Dans le cadre de l'enquête menée sur les décharges sauvages de Nestlé Waters dans les Vosges, des prélèvements réalisés sur les forages alimentant les eaux minérales de Contrex et Hépar, montreraient des traces de microplastique. Le groupe dément toute pollution, en avançant d'autres études.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Deux analyses sur des forages vosgiens du groupe Nestlé Waters révèlent des concentrations jusqu'à plus d'un million de fois supérieures à la normale. De quoi inquiéter les consommateurs ? "Ça fait peur parce que si ça fait mal à notre santé, à celle de nos enfants, c'est grave", assure un passant. "C'est sûr que ça peut être dangereux pour des nourrissons, pour des enfants en bas âge, pour des personnes âgées", explique une femme.

"Toutes nos eaux peuvent être bues en sécurité"

À l'origine de ces analyses, l'enquête sur quatre décharges sauvages remplies d'anciennes bouteilles en plastique à proximité des sites de Nestlé Waters dans les Vosges. Ce sont ces déchets qui auraient pu polluer les sources d'eau juste avant d'être embouteillées. Contacté, le groupe dément toute contamination. Il assure avoir réalisé trois contre-analyses qui ne révéleraient aucune présence de microplastiques dans ses eaux. "Les données de ces trois laboratoires montrent l'absence de microplastiques dans l'eau de nos forages. Nous réaffirmons clairement que toutes nos eaux peuvent être bues en toute sécurité", indique le groupe dans un communiqué.

Des conséquences sérieuses sur notre santé


La justice devra trancher entre ces analyses contradictoires. Si une pollution au microplastique était avérée, elle pourrait avoir des conséquences sérieuses. "Comme nous ne savons pas les digérer, ils s'y accumulent et perturbent le bon fonctionnement, pouvant provoquer tout un tas de maladies", alerte Nathalie Gontard, directrice de recherche en science de l'aliment et de l'emballage à l'INRAE. Le procès concernant les décharges sauvages dans les Vosges doit se tenir en novembre prochain.

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