Budget 2026 : régler les franchises médicales en pharmacie, une proposition qui divise patients et pharmaciens

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 1min
Article rédigé par France 2 - F. Bouquillat, J. Poirier, M. Barrois, J. Cohen-Olivieri. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Économiser 5,5 milliards d'euros, c'est l'objectif fixé par le gouvernement pour le secteur de la santé. Parmi les pistes envisagées par l'exécutif, la hausse des franchises médicales sur les médicaments, avec un règlement directement au comptoir en pharmacie.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Payer directement au comptoir de la pharmacie une franchise d'un euro sur chaque boîte de médicaments, ce sera peut-être le cas demain, et les patients rencontrés dans la matinée du lundi 28 juillet ne sont pas forcément d'accord. "Non, je préfère que cela soit traité directement entre la caisse et les pharmaciens", fait savoir un client.

Mais certains usagers comprennent cette mesure. "Ça peut peut-être donner un peu de conscience aux gens que ce n'est pas gratuit, la sécurité sociale paie, la mutuelle paie", juge une riveraine. "Je comprends la démarche du gouvernement, mais je sais aussi que cela va pénaliser certains consommateurs", ajoute un homme.

Les pharmaciens réticents

Jusqu'à présent, la franchise d’un euro sur chaque boîte de médicaments est déduite par l'Assurance maladie lors des remboursements futurs. Selon la ministre de la Santé, devoir payer directement au comptoir responsabiliserait les usagers. Pour Yorick Berger, pharmacien et porte-parole de la Fédération des pharmaciens de France (FSPF), ce n'est pas son rôle : "On n'est pas un service de collecte de l'impôt. Nous, notre métier, c'est de délivrer le bon médicament à la bonne personne au bon dosage et, aucunement, de récupérer de l'argent pour ces franchises pour l'assurance maladie. C'est un risque de conflit avec les patients", pointe-t-il.

Parmi les autres mesures envisagées, le plafond de la franchise médicale sur les médicaments passerait de 50 à 100 euros par an. Et le contrôle des ALD, les affections de longue durée, serait plus drastique.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.