Cancer du sein : des patientes toujours plus jeunes

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Article rédigé par France 2 - F. Méréo, O. Labalette S.-A. Ho, N. Jauson, A. Da Silva - Édité par l'agence 6Medias
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L'oncologue Pascal Pujol a publié, jeudi 9 octobre, des chiffres inédits sur les victimes de cancers du sein, qui sont de plus en plus jeunes. Selon lui, il faut abaisser l'âge des dépistages, car les cancers sont de plus en plus précoces et plus agressifs chez les jeunes.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Trente ans à soigner des milliers de patientes, mais depuis quelques années, dans le cabinet de Pascal Pujol, oncologue, les visages rajeunissent. Comme celui de Candice Casimir, 43 ans, en lutte contre un cancer du sein : "On entend en fait que les cancers arrivent tard, que ça dépend aussi du mode de vie, donc je ne m'y attendais pas du tout." Des femmes de plus en plus jeunes. L'oncologue a voulu en avoir le cœur net. Son étude inédite montre qu'en trente ans, les cancers précoces ont bondi de 63 % chez les femmes de 30 ans, de 33 % chez celles de 40 ans.

C'est inquiétant, car plus les patientes sont jeunes, plus les cancers sont agressifs. Pendant un an, le professeur de Montpellier a compilé des dizaines de milliers de données issues des registres français du cancer. "Ce qui frappe, c'est que chaque année, on a un chiffre supérieur à l'année précédente. 10 000 femmes ont expérimenté des cancers du sein à cause de cette augmentation", analyse Pascal Pujol, également président de la Société française de médecine prédictive et personnalisée.

Avancer l'âge du dépistage

Une situation préoccupante au cœur des réunions médicales où les dossiers s'empilent. Maintenant que le constat est fait, les blouses blanches veulent comprendre les causes de cette augmentation. "Il y a des substances dans l'environnement, dans l'alimentation, dans les produits plastiques, probablement en cosmétologie. Les autres facteurs, c'est le fait d'avoir moins d'enfants ou d'avoir un enfant plus tardivement", détaille Pascal Pujol.

Face à ce rajeunissement, le médecin préconise d'avancer l'âge du dépistage, aujourd'hui organisé en France à partir de 50 ans. Une manière de mieux prévenir la maladie chez les femmes qui, comme Candice Casimir, sont dans la force de l'âge.

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