Caravane de l'accessibilité : "On a vraiment le sentiment de vivre un apartheid social", s'indigne la présidente d'APF France Handicap

Pascale Ribes rappelle que "50% des établissements recevant du public ne sont toujours pas accessibles alors qu'ils devaient l'être depuis 2015".

Article rédigé par franceinfo
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Du 12 au 15 mai 2025, APF France handicap a lancé une caravane militante composée de centaines de véhicules et visant à promouvoir l'inclusion des personnes en situation de handicap. (ADRIEN AUZANNEAU / Hans Lucas via AFP)
Du 12 au 15 mai 2025, APF France handicap a lancé une caravane militante composée de centaines de véhicules et visant à promouvoir l'inclusion des personnes en situation de handicap. (ADRIEN AUZANNEAU / Hans Lucas via AFP)

"On a vraiment le sentiment d'être maltraité, de vivre un apartheid social", s'indigne jeudi 15 mai au micro de France Inter, Pascale Ribes, la présidente de l'Association APF France Handicap, alors que la "caravane de l’accessibilité" achève son Tour de France en arrivant à Paris pour une manifestation d'ampleur. Cette caravane, composée d'une centaine de véhicules, vise à promouvoir la justice sociale et l’inclusion des personnes en situation de handicap, en convergeant vers Paris pour faire entendre un message fort : "Liberté, égalité, accessibilité – Ensemble, soyons le changement !", peut-on lire sur le site de l'association.

L'évènement vise à dénoncer, encore une fois, l'inaction des pouvoirs publics, alors qu'en février, les 20 ans de la loi Handicap étaient célébrés en France. Une seule mesure phare avait été prise à cette occasion : le remboursement des fauteuils roulant. Insuffisant, juge l'association, qui veut continuer à mettre la pression sur les pouvoirs publics. "On a vraiment le sentiment d'être maltraités, de vivre un apartheid social", s'indigne Pascale Ribes. "50% des établissements recevant du public ne sont toujours pas accessibles alors qu'ils devaient l'être depuis 2015", rappelle-t-elle. "Ce n'est pas normal qu'on empêche une partie de la population de pouvoir accéder, comme tout le monde, aux établissements recevant du public", insiste-t-elle. Avec cette caravane, "on espère pouvoir secouer la société civile pour qu'elle soit à nos côtés et n'accepte plus un système comme ça".

"On est toujours face à des obstacles vraiment insupportables, pour pouvoir se déplacer, se loger, travailler, accéder à la santé, à l'école", rappelle-t-elle. "On ne s'arrêtera pas, et on va faire des évènements jusqu'à ce que nos droits soient effectifs", met en garde la présidente d'APF France Handicap. En France, le handicap est toujours reconnu comme la première cause de discrimination.

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