Des médecins étrangers manifestent à Paris et déposent un recours en justice
Les "padhue" dénoncent la précarité de leur statut et les conditions des épreuves de vérification des connaissances (EVC) permettant leur régularisation.
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Des médecins diplômés en dehors de l’UE et exerçant dans les hôpitaux français manifestent mercredi 12 février à Paris, à partir de 14 heures, de Matignon jusqu’au ministère de la Santé. Le syndicat CGT et l’association Ipadecc (Intégration Praticiens à diplôme étranger engagés contre la crise) sont à l’initiative de cette mobilisation visant à dénoncer la précarité de leur statut et les conditions du concours permettant leur régularisation. Le collectif Ipadecc dépose également un recours devant la justice, annonce son vice-président, le docteur Abdelhalim Bensaidi, sur franceinfo mercredi.
Les contrats de ces "padhue" (praticien à diplôme hors Union européenne) sont renouvelés tous les six mois. À poste équivalent, leur salaire est trois à quatre fois inférieur à celui d'un titulaire français. Et ils doivent passer des épreuves de vérification des connaissances (EVC). Lors des EVC 2024, dont les résultats sont tombés en janvier 2025, 3.235 "Padhue" ont été admis sur "liste principale". Le ministère de la Santé précise que 638 autres figuraient sur "liste complémentaire", ce qui équivaut au total à un peu plus de 3 800 postes. Pourtant, 4 000 postes étaient ouverts.
On ne fixe pas les règles "après le concours"
"C’est une suppression de postes arbitraire, réagit Abdelhalim Bensaidi, médecin à l’hôpital Max Fourestier de Nanterre. On nous répond que le jury est souverain et qu’il peut supprimer des postes. Or, le jury ne peut pas fixer une note limite dans chaque discipline après le concours. Les règles du jeu ne doivent pas être fixées après le concours mais avant. Si les médecins ont plus de 10 et qu’il reste des postes à pourvoir, il faut leur donner", réclame-t-il.
"La plupart d’entre nous exercent depuis des années en France et tiennent à bout de bras les hôpitaux, comme le disait le président de la République l’année dernière, donc on ne comprend pas ce qui bloque aujourd’hui."
Abdelhalim Bensaidi, vice-président de l’Ipadeccà franceinfo
N’ayant pas "reçu de réponse" à son courrier adressé le 6 février au gouvernement, le collectif "espère voir la ministre [de la Santé] ou son cabinet" à l’issue de la manifestation de mercredi. Abdelhalim Bensaidi indique aussi déposer "un recours devant la justice, au tribunal administratif de Paris, parce que plusieurs principes n’ont pas été respectés lors de ce concours, plusieurs règles ont été changées au moment de la délibération".
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