Des avocats dénoncent la verbalisation de l'une d'entre eux à la sortie d'un tribunal, pour non-respect de l'interdiction de rassemblement
Les faits se sont déroulés à Paris, samedi. L'avocate verbalisée assure qu'il s'agissait "d'une rencontre à titre professionnel, pourtant autorisée par le décret du 11 mai 2020".
Des avocats ont dénoncé la verbalisation, samedi, pour non-respect de l'interdiction de rassemblement, de plus de dix personnes de leur consoeur Hanna Rajbenbach et de quinze autres personnes, selon elle des proches de ses clients, devant le tribunal judiciaire de Paris. "Les avocats de plus en plus poussés hors des tribunaux, ne peuvent pas en plus être poursuivis sur la voie publique", a critiqué dimanche 24 mai sur Twitter Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux (CNB) qui représente les 70 000 avocats français.
Verbaliser un avocat qui exerce sa mission (là où il peut) est + qu’inquiétant. Je m’étonne de l’absence (intentionnelle?) de discernement et des ordres donnés. Les avocats de + en + poussés hors des tribunaux, ne peuvent pas en + être poursuivis sur la voie publique @CNBarreaux https://t.co/JnrPSXx2L3
— Féral-Schuhl (@feral_schuhl) May 24, 2020
Hanna Rajbenbach était samedi 22 mai après-midi devant le tribunal judiciaire de Paris, dans le nord-ouest de la capitale. "Je remplissais ma mission d'avocate en informant les proches de mes clients déférés" après une manifestation jeudi devant l'hôpital parisien Robert-Debré, a-t-elle expliqué. Selon elle, il s'agissait donc "d'une rencontre à titre professionnel, pourtant autorisée par le décret du 11 mai 2020". Elle a pourtant été verbalisée comme les quinze autres personnes avec une contravention de 135 euros pour "rassemblement interdit sur la voie publique".
48h de privation de liberté et classement sans suite pour mon compagnon. Discussion avec notre avocate @HRajbenbach devant le tribunal en attendant la libération. Nous sommes, avec notre avocate, verbalisés par les forces de l’ordre. Bravo @prefpolice Elle est belle la liberté ! pic.twitter.com/Uq48Bqm93h
— Victoire Meynial (@VMeynial) May 23, 2020
Ils "attendaient le 'gilet jaune' Stéphane Espic qui devait passer devant la justice", a expliqué une source policière. Hanna Rajbenbach a promis de "contester toutes ces verbalisations illégales qui violent les droits de la défense". Dès samedi, plusieurs avocats parmi lesquels Arié Alimi et Raphaël Kempf, connus notamment pour leur défense des "gilets jaunes", ont dénoncé le caractère "illégal" de ces verbalisations.
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