Au cœur d'un "convoi de la liberté" français : "On ne bloquera rien, ni personne", assure un coordinateur à Nice
Ces opposants aux mesures sanitaires tentent d'importer en France le mouvement venu du Canada, où les routiers manifestent contre la vaccination obligatoire pour passer la frontière américaine. franceinfo était au départ à Nice, ce mercredi matin.
L’un des "convois de la liberté" est parti de Nice, mercredi 9 février, dans la matinée. Ce sont entre 100 et 200 véhicules qui ont quitté la Côte d'Azur, direction Bruxelles en passant par Paris. Ce "convoi", qui s’inspire de l'action des routiers à Ottawa, au Canada, entend protester notamment contre le pass vaccinal et tente d'organiser une action nationale d'ampleur pour "le respect des libertés et des droits fondamentaux" et rallier Paris, vendredi dans la soirée.
Six "convois" de co-voiturage ou de particuliers à bord de leurs propres véhicules sont annoncés dès mercredi au départ notamment de Bayonne, Nice, Strasbourg ou encore Cherbourg. A Nice, sur les voitures et les motos, on peut voir des drapeaux français et canadiens, référence aux routiers d'Ottawa. Avec un objectif pour tous ceux qui participent : "Montrer qu'on veut la liberté, qu'il y a une petite minorité qui se bouge et que les autres n'ont qu'à nous suivre. Ce convoi servira certainement à réveiller les gens pour leur donner du courage parce qu'ils n'ont pas de courage. Ce sont des autruches", défend André, 65 ans, un "gilet jaune" de la première heure.
Le mouvement se veut pacifiste, comme un long voyage : "Ce sera comme un départ en vacances. Et puis, on pourra ramasser plein de monde sur la route. On ira jusqu'au bout si on peut y aller. Jusqu'à la victoire ! C'est une bataille à livrer. Le monde entier se réveille pour effacer toutes ces obligations tyranniques. Et je pèse mes mots", précisent deux membres du cortège niçois.
Des similitudes avec les "gilets jaunes"
Dans ce mouvement, la grande majorité a participé aux manifestations contre le pass sanitaire, comme cette assistante sociale "suspendue depuis cinq mois sans salaire." Venue de Briançon, dans les Hautes-Alpes, Valérie a rejoint le mouvement car il est né en quelques jours sur internet, comme le mouvement des "gilets jaunes" en 2018. "Justement, c'est la spontanéité qui me plaît."
"Ce n'est pas quelque chose qui est récupéré par des politiques ou par quiconque. C'est vraiment un mouvement citoyen."
Valérieà franceinfo
"On va partir tous ensemble, retrouver du monde sur la route, créer du lien. Pour moi, c'est vraiment fondamental. Recréer du lien en France et dans l'Europe.", précise-t-elle
Ce convoi parti de Nice va donc faire plusieurs étapes avant de rejoindre Paris. "Le début du convoi, ici, va comporter quelques dizaines, peut-être centaines de voitures, précise Denis, le coordinateur du mouvement à Nice. Il va grossir forcément au cours de son périple en traversant le Var, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et ensuite la vallée du Rhône." Au-delà de Paris ce week-end, certains appellent ensuite à rejoindre Bruxelles pour une "convergence européenne" le lundi 14 février. "Je vous rappelle que le point de convergence est Bruxelles, le 14. Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent en disant : les gens vont bloquer Paris. Le convoi ne bloquera rien, ni personne. C'est un convoi pacifiste qui va s'arrêter, qui va communiquer avec les gens. Il n'y a pas du tout d'inquiétude à avoir sur la suite de ce convoi jusqu'à Paris."
Le convoi doit passer par Brignoles, puis Aix-en-Provence, avant une première nuit à Avignon, mercredi 9 février.
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