: Vidéo Certaines entreprises ont-elles profité de la crise sanitaire pour recourir à une main-d'œuvre plus flexible ?
A la caisse ou en rayon, ils ont fait le même travail que les salariés – parfois jusqu'à douze heures par jour, selon certains syndicats. Sans avoir les mêmes droits. Cette main-d'œuvre jeune et flexible a été recrutée en quelques clics, sur des plateformes internet. Extrait d'"Envoyé spécial".
Et si la crise sanitaire avait été l'occasion, pour certaines entreprises, d'avoir recours à une main-d'œuvre toujours plus flexible ? C'est ce qu'a révélé une enquête du site d'information StreetPress. En plein confinement, des enseignes de grande distribution ont fait appel à des auto-entrepreneurs. Parfois pour quelques heures afin de compléter les effectifs, mais aussi jusqu'à plusieurs semaines pour remplacer les absents.
A la caisse, en rayon ou dans les entrepôts pour préparer les commandes, ces auto-entrepreneurs, recrutés en quelques clics sur des sites internet dédiés, ont fait le même travail que les salariés classiques.
20% de commission pour la plateforme
Ces plateformes numériques mettent en relation des jeunes à la recherche d'un petit boulot et des entreprises qui ont besoin de travailleurs — dont elles pourront se séparer du jour au lendemain. Chaque "mission" rapporte aux plateformes 20% de commission. Cette "révolution de l'accès au marché du travail", selon les termes du fondateur de StaffMe, la start-up pionnière sur ce secteur, inquiète les syndicats.
"Entre 47 et 52 heures par semaine"
Certains magasins Monoprix auraient par exemple fait travailler des auto-entrepreneurs jusqu'à douze heures par jour, totalisant parfois "entre 47 et 52 heures par semaine", alerte Marie-Christine Aribart, déléguée CGT de l'enseigne, alors que des caissières avec plus de quinze ans d'ancienneté seraient restées employées à temps partiel. "Est-ce qu'on leur a proposé d'augmenter leur contrat ? questionne la déléguée syndicale. Non, ils ont préféré prendre des StaffMe."
Une pratique qui serait toujours en vigueur
La direction de Monoprix n'a pas accordé d'interview à "Envoyé spécial", mais confirme être passée par la plateforme StaffMe pour des besoins ponctuels, en ultime recours, afin de faire face au surcroît d'activité et à l'absentéisme liés à la crise du Covid. Selon les informations des journalistes du magazine, certains auto-entrepreneurs recrutés sur StaffMe continueraient à être missionnés dans des magasins de l'enseigne.
Extrait de "L'été de la précarité", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 18 juin 2020.
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