"On veut attaquer la gestion des laboratoires et les conséquences peuvent être très graves" : la grogne des patrons de laboratoires de biologie contre l'Assurance-maladie
Alors que le gouvernement prévoit de baisser les tarifs des actes de biologie, arguant que les tests Covid ont rempli leurs caisses pendant l’épidémie, les représentants des laboratoires de biologie mécontents seront reçus lundi soir par le directeur de l'Assurance-maladie.
Il y a une dizaine de jours, les représentants des laboratoires de biologie mécontents avaient déjà durant quatre jours arrêté de transmettre les résultats des tests Covid-19 à l'Assurance-maladie, pour protester contre le projet de budget de la Sécurité sociale de l'an prochain, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 31 octobre et qui doit être examiné par le Sénat lundi 7 novembre en séance.
Dans ce texte, le gouvernement prévoit de baisser les tarifs des actes de biologie. Il estime que les laboratoires ont déjà fait énormément de profit pendant le Covid-19, notamment avec l'argent que la Sécurité sociale leur a octroyé pour les tests PCR. Lundi 7 novembre, à 18 heures, ils seront reçus par le directeur de l’Assurance-maladie, Thomas Fatôme, et comptent bien se faire entendre.
250 millions d'euros d'économie
Pendant l'épidémie de Covid, la Sécurité sociale a payé aux laboratoires de biologie des centaines de millions d'euros pour les tests ainsi que pour des primes Covid-19. En 2023, le gouvernement souhaite réaliser 250 millions d'euros d'économies sur ce volet biologie. "Cela a généré des chiffres d’affaires, répond François Blanchecotte président du syndicat des biologistes, et on est d’accord pour redonner sur ces tests, on le comprend."
Pour faire ces économies, le gouvernement entend baisser dès l'an prochain le tarif des tests Covid-19 mais aussi de tous les autres actes de biologie, dès 2023 et pour les années à venir. Et c'est là que les biologistes ne sont plus d'accord. "Cela veut dire qu'à ce moment-là, ce n'est plus une question de santé publique, tempête François Blanchecotte. On veut attaquer directement la gestion des laboratoires et c'est là qu'évidemment les conséquences peuvent être très graves."
"Cela touchera tous les laboratoires du territoire et surtout ceux qui sont désertifiés, avec un risque majeur que certains ferment dans les campagnes."
François Blanchecotte, président du syndicat des biologistesà franceinfo
Si à l'issue de la réunion de lundi soir, les représentants des biologistes estiment ne pas avoir été entendus, ils appelleront à la grève à partir du 14 novembre.
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