Un rapport parlementaire suggère des mesures à prendre en prévision d'une nouvelle pandémie, de type grippe
Il est censé "remédier aux dysfonctionnements apparus" cet hiver et susciter l'adhésion des citoyens. Comment ? Avec des vaccins unidoses, une expertise que l'on surveille et des généralistes que l'on implique.Il a été élaboré après une analyse d'un an de la gestion des pandémies, en France et ailleurs, et particulièrement celle de la grippe H1N1.
Il est censé "remédier aux dysfonctionnements apparus" cet hiver et susciter l'adhésion des citoyens. Comment ? Avec des vaccins unidoses, une expertise que l'on surveille et des généralistes que l'on implique.
Il a été élaboré après une analyse d'un an de la gestion des pandémies, en France et ailleurs, et particulièrement celle de la grippe H1N1.
C'est le député UMP Jean-Pierre Door et la sénatrice Verte Marie-Christine Blandin qui ont présenté le 29 juin rapport final de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques sur la mutation des virus et la gestion des pandémies.
Ils demandent une meilleure fiabilité des données qui aident à la décision, avec "un peu de sérieux dans leur collecte", selon Mme Blandin, et une "permanence des moyens publics affectés à la recherche". Il faut aussi "adapter la réaction", revenir à une phase "moins théorique, moins dramatique": reprendre la définition de la pandémie, promouvoir les vaccins unidoses, moderniser la communication "en la rendant plus interactive et plus souple".
Pour l'expertise, décriée au plus fort de la pandémie, le rapport espère la mise en place de l'instance prévue par le Grenelle I, restée dans les limbes, et qui garantirait sa transparence et sa déontologie. Avec les laboratoires, "il faudra introduire dans les contrats des clauses claires de renégociation", dit encore le rapport.
Un échec compte tenu du coût et du résultat de la campagne
Il conviendrait d'exiger de l' Organisation mondiale de la santé "davantage de transparence et de distance vis-à-vis des firmes pharmaceutiques" car "les décisions de l'OMS sont de moins en moins compréhensibles", estime le rapport.
La campagne a été considérée comme un échec par certains compte tenu de son coût - 500 millions d'euros, selon le ministère de la Santé - et de son résultat: moins de six millions de personnes vaccinées en France.
En juillet, la France a annoncé l'achat de 94 millions de vaccins contre la grippe A, avant d'annuler 50 millions de commandes car une seule dose suffisait à vacciner la quasi-totalité de la population. Moins d'un quart des populations à risques - femmes enceintes, bébés, enfants et personnes fragiles - ont été vaccinées. Dans plusieurs pays comme la Suède, les Pays-Bas ou le Canada, les taux de vaccination ont dépassé les 50%.
Selon l'institut de veille sanitaire, la grippe A a fait 312 morts en France, un nombre inversement proportionnel à l'ampleur médiatique de la crise.
Les responsables, en premier lieu la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, ont argué lors d'auditions au Sénat et à l'Assemblée que l'incertitude sur une possible mutation du virus exigeait une telle réponse tout en admettant certains ratages.
"Nous avons perdu la bataille du nombre", a concédé, pour sa part, le directeur général de la santé, Didier Houssin. "Il se trouve que la population française ne s'est pas montrée assez inquiète, craignant peut-êtredavantage le vaccin" que la grippe.
Le Mexique a levé l'alerte sur la grippe A
Par ailleurs, le Mexique a levé le 29 juin l'alerte qu'il avait décrétée sur la grippe H1N1 voici 14 mois, quand le pays avait été l'épicentre initial de ce qui allait devenir une pandémie, a annoncé le ministère de la Santé à Mexico.
L' Organisation mondiale de la santé avait décidé début juin de maintenir l'alerte sur la pandémie qui a fait quelque 18.000 morts avérés dans le monde depuis sa découverte en avril 2009, soit considérablement moins qu'une grippe saisonnière, a souligné l'organisation. Le virus est désormais "globalement peu actif" dans le monde, mais "le H1N1 devrait très certainement rester le virus dominant l'hiver prochain", a indiqué à Genève un porte-parole de l'OMS, Gregory Hartl.
Le Mexique a levé l'alerte car la prévalence du virus "représente désormais moins de 10% en avril et mai", a déclaré le ministre mexicain de la Santé, Jose Angel Cordova. Le virus le plus présent au Mexique est actuellement le H3N2, considéré comme une grippe saisonnière moins pathogène, selon le ministre.
Mexico avait décrété l'alerte en avril 2009, deux mois avant l'alerte à la pandémie lancée par l'OMS. A ce jour, ce pays a comptabilisé 1.251 décès dus au virus.
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