Une nouvelle technique pour mieux détecter les problèmes cardiaques, notamment chez les femmes et les personnes obèses

Les maladies cardiovasculaires restent la première cause de décès en France et dans le monde. Un nouveau produit permet d'améliorer le dépistage des maladies cardiaques.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Avec cette nouvelle technique d'imagerie, le professeur Fabien Hyafil parvient à mieux détecter les anomalies du cœur. (SOLENNE LE HEN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Avec cette nouvelle technique d'imagerie, le professeur Fabien Hyafil parvient à mieux détecter les anomalies du cœur. (SOLENNE LE HEN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La machine d'imagerie reste la même : un "TEP scan" classique dans lequel s'allonge le patient... ce qui change, c'est le produit qu'on lui injecte dans la veine d'un des avants-bras. Ce produit, le Rubidium 82, permet d'abord de raccourcir la durée de l'examen, explique le professeur Fabien Hyafil, chef du service de médecine nucléaire de l'hôpital européen Georges Pompidou, à Paris : "L'examen dure beaucoup moins longtemps qu'avant. On arrive à le faire désormais en 30 ou 40 minutes, alors qu'il durait auparavant jusqu'à trois ou quatre heures."

Autre gros avantage, ce produit permet de voir mieux qu'avant, à l'image, le cœur et le flux de sang qui en part. Essentiel pour détecter une athérosclérose, qui peut provoquer infarctus ou angine de poitrine, une maladie cardiaque de plus en plus fréquente. "Du fait du tabagisme plus important chez les femmes, on voit cette maladie se développer de plus en plus chez elles." Les femmes ne sont pas la seule partie de la population pour laquelle ce nouveau produit représente un réel progrès : c'est le cas aussi pour les personnes en situation d'obésité.

"La proportion de patients obèses qui arrivent dans nos services est de plus en plus importante. Donc il faut s'adapter à ce nouveau type de population."

Le Pr Hyafil

à franceinfo

La graisse et les glandes mammaires empêchaient jusqu'à présent de bien repérer les problèmes cardiaques. Désormais, l'image est plus nette. Le Pr Hyafil nous en fait la démonstration devant un ordinateur, avec les images du cœur d'un patient de 120 kilos : "On a une trèsd belle qualité d'imagerie, avec des images très homogènes. Et là on voit que dans la partie inférieure de son cœur, une zone reçoit moins de traceur, à l'effort comme au repos. Ce qui fait suspecter qu'une artère est possiblement bouchée à ce niveau-là, et que la quantité de sang qui arrive dans cette zone n'est pas suffisante."

Cette nouvelle technique d'imagerie est utilisée désormais à l'hôpital européen Georges Pompidou, à Paris donc, ainsi qu'au CHU d'Orléans. 

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