La Haute Autorité de santé recommande d'élargir le rattrapage vaccinal du papillomavirus

La vaccination de rattrapage contre les infections liées au papillomavirus n'est actuellement prévue que jusqu'à 19 ans, et jusqu'à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une jeune élève reçoit une injection du vaccin contre le papillomavirus dans une école du Bouscat (Gironde), le 5 octobre 2023 (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
Une jeune élève reçoit une injection du vaccin contre le papillomavirus dans une école du Bouscat (Gironde), le 5 octobre 2023 (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Objectif affiché : gommer une "inégalité d'accès" à la vaccination. La Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé, mardi 13 mai, d'élargir aux hommes et aux femmes jusqu'à 26 ans la possibilité de bénéficier d'un rattrapage vaccinal contre le papillomavirus (HPV). L'organisme rappelle toutefois que la priorité demeure la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans.

"Jusqu'à présent, la vaccination de rattrapage anti-HPV était prise en charge pour les femmes et les hommes hétérosexuels jusqu'à 19 ans et jusqu'à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, créant une inégalité d'accès à la vaccination selon le genre et l'orientation sexuelle", rappelle la HAS dans son communiqué. L'organisme public indépendant recommande donc que toutes les personnes qui n'ont pas été vaccinées lors de leur adolescence puissent le faire "jusqu'à 26 ans révolus, indépendamment de leur orientation sexuelle". 

Environ 6 400 cas de cancers attribués au HPV chaque année en France

En 2024, l'Académie de médecine, accompagnée d'autres associations médicales et de syndicats de professionnels de la santé, avaient préconisé une vaccination HPV jusqu'à 26 ans pour toutes et tous afin d'accélérer l'élimination des cancers liés aux papillomavirus. L'infection HPV est responsable chaque année de près de 6 400  nouveaux cas de cancer, principalement du col de l'utérus et 35 000 lésions précancéreuses, selon la Haute Autorité de Santé.

La stratégie de rattrapage anti-HPV constitue, rappelle la HAS, "un levier supplémentaire de prévention, contribuant à réduire la circulation des virus HPV dans la population générale" alors que la couverture vaccinale des adolescents de 11 à 14 ans "reste insuffisante". Elle insiste cependant sur le fait que "la protection conférée par le vaccin est optimale lorsqu'il est administré le plus tôt possible et que la vaccination ne doit donc pas être retardée à l'âge adulte".

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