Vaccination contre la grippe et le Covid-19 : quatre questions sur la campagne hivernale qui débute mardi
Les personnes les plus vulnérables sont incitées à recevoir deux injections de vaccin contre la grippe et le Sars-CoV-2, afin de limiter la circulation de ces maladies.
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Une seule campagne vaccinale contre deux maladies (la grippe et le Covid-19). Celle-ci démarre mardi 14 octobre (elle a débuté le 9 septembre à Mayotte), pour la troisième année consécutive. L'objectif est de "protéger les populations les plus fragiles", rappellent les autorités sanitaires, citées par l'AFP, quelques mois après une épidémie de grippe particulièrement longue et sévère. Public cible, modalités, motivations... Franceinfo fait le point sur cette campagne vaccinale qui doit durer jusqu'au 31 janvier.
1 Qui est concerné ?
Toutes les personnes susceptibles de développer une forme grave de la grippe et du Covid-19 sont invitées à se faire vacciner contre ces deux maladies. Il s'agit principalement, selon l'Assurance-maladie, des personnes âgées de 65 ans et plus, des femmes enceintes, des personnes atteintes de comorbidités (comme l'hypertension artérielle, certaines maladies chroniques, le diabète, l'obésité ou un cancer) et des personnes immunodéprimées.
Les soignants et les personnes travaillant dans le secteur médico-social sont aussi concernés, tout comme les proches de personnes immunodéprimées ou vulnérables. Il en va de même pour les résidents en Ehpad et en unités de soins de longue durée.
Pour le Sars-CoV-2, le site ameli.fr précise que les patients souffrant de troubles psychiatriques, de démence et de trisomie 21 sont également concernés.
Côté grippe, est également mentionné l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois (une nouveauté par rapport aux campagnes précédentes). Même chose pour les professionnels exposés aux virus influenza porcins et aviaires, "pour éviter la transmission aux animaux des virus influenza humains".
Des règles spécifiques s'appliquent pour les enfants âgés de 2 à 17 ans concernant la vaccination contre la grippe. Pour ceux ne présentant pas des comorbidités, l'injection n'est prise en charge qu'à 65% par la Sécurité sociale.
Enfin, toutes les personnes qui souhaiteraient se faire vacciner contre le Sars-Cov-2 et qui n'entreraient pas dans les catégories citées précédemment peuvent aussi prétendre à leurs injections gratuitement, souligne l'Assurance-maladie. "La vaccination concomitante est recommandée dès lors qu'une personne est éligible aux deux vaccinations et ceci, quel que soit son âge", précisent les services du Premier ministre, dans un communiqué.
2 Comment se déroule la vaccination ?
Sur la page dédiée à la vaccination contre la grippe, l'Assurance-maladie précise que les personnes ciblées ont reçu un courrier avec leur bon de prise en charge. Les femmes enceintes, les personnes souffrant d'obésité sévère ou celles étant dans l'entourage de nourrissons de moins de 6 mois n'ont pas reçu ce courrier, mais ce bon peut être fourni par un médecin, une sage-femme, un infirmier ou un pharmacien.
Une fois le bon de prise en charge ou la prescription du vaccin obtenus, la ou le patient peut se rendre chez son médecin, sa sage-femme, son pharmacien ou son infirmier pour recevoir la ou les deux injections. "Si ce n'est pas le pharmacien qui vaccine, il convient de conserver le vaccin contre la grippe au réfrigérateur jusqu'à l'injection", préconise Santé publique France (SPF). De son côté, l'Assurance-maladie rappelle qu'il faut respecter un délai de six mois "après la dernière injection vaccinale ou la dernière infection au Covid-19", ou trois mois pour les personnes immunodéprimées et celles âgées de 80 ans et plus. En cas de double dose de vaccin contre la grippe et le Covid-19, l'organisme recommande de réaliser une injection par bras.
3 Quels sont les vaccins proposés ?
Au total, cinq vaccins antigrippaux sont mis à disposition des soignants et de la population. Cette année, deux nouvelles injections sont disponibles et elles sont particulièrement recommandées pour les personnes âgées. Il s'agit des vaccins Efluelda et Fluad. Le Vaxigrip et l'Inluvac conviendront aux adultes et aux enfants âgés de 6 mois et plus. Le Flucelvax sera quant à lui prescrit pour toute personne de plus de 2 ans, précise la direction générale de la santé dans un document à destination des professionnels. Enfin, côté Covid-19, trois vaccins Comirnaty, du laboratoire Pfizer, seront utilisés par les soignants, explique l'Assurance-maladie.
4 Pourquoi les autorités sanitaires incitent-elles à la vaccination ?
Comme chaque année, les autorités sanitaires invitent les personnes les plus fragiles à se faire vacciner pour limiter la circulation de ces deux virus aux conséquences parfois délétères sur la santé des malades et sur le système de soins. Surtout, elles veulent éviter de revivre l'épidémie de grippe de la saison dernière, particulièrement virulente. "Le pic observé la première semaine de 2025 dans les hôpitaux" à cause de la grippe "n'avait quasiment jamais [été] atteint", a souligné Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, devant la presse début octobre, et citée par l'AFP. Elle a regretté que les Français se soient vaccinés "trop tard".
"Relativement précoce", "d'une durée plus longue que la moyenne" (douze semaines), et "d'une sévérité importante pour toutes les classes d'âge", elle a engendré "près de 3 millions de consultations en ville, 30 000 hospitalisations et une surmortalité de plus de 17 000 décès toutes causes confondues", rappelait SPF, dans son bulletin du 7 octobre. Et ce, alors que le niveau de couverture vaccinale chez les personnes à risque était "estimé à 53,7% chez les 65 ans et plus et à 25,3% chez les moins de 65 ans à risque", rappelle le site Ameli. Soit bien moins que l'objectif de 75% fixé depuis plusieurs années par l'Organisation mondiale de la santé.
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