"Probablement, les plus belles images d'astronomie qu'on ait faites" : l'observatoire spatial Vera Rubin révèle de premiers clichés époustouflants

Vingt ans après avoir vu le jour, cet observatoire au Chili a publié ses premières images révélant des vues spectaculaires de galaxies lointaines et de régions où se forment les étoiles.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le téléscope Simonyi Survey de l’observatoire Vera C. Rubin a combiné 678 images distinctes en un peu plus de sept heures d’observation. (AFP PHOTO / NSF-DOE Vera C. Rubin Observatory)
Le téléscope Simonyi Survey de l’observatoire Vera C. Rubin a combiné 678 images distinctes en un peu plus de sept heures d’observation. (AFP PHOTO / NSF-DOE Vera C. Rubin Observatory)

Des images de l'univers d'une précision et d'une profondeur inégalées, les scientifiques en rêvaient depuis plus de 20 ans. C'est désormais chose faite. L'observatoire spatial Vera Rubin a publié lundi 23 juin les premières photos prises par sa caméra numérique, la plus grande du monde, installée au printemps sur ce télescope construit au Chili, à 2 700 mètres d'altitude.

Sur les clichés, on peut voir une nébuleuse et ses étoiles ponctuant un nuage de gaz coloré en rose, que l'on croirait en mouvement ou des galaxies dont les bras s'enroulent et s'emmêlent. "C'est probablement, du sol, les plus belles images d'astronomie qu'on ait faites", confie Pierre Antilogus, directeur de recherche au CNRS et responsable de la participation française à la caméra LSST, présentée comme la plus grande caméra numérique jamais conçue.

Plus de 20 ans de travail

"On voit des galaxies en interaction, on voit le gaz qui est autour de ces galaxies. Ce sont des images extrêmement contrastées. Ça, ce sont des choses que, normalement, au sol, on ne sait pas faire", explique-t-il.

C'est donc grâce à cette caméra LSST en partie conçue en France, grosse comme une voiture de trois tonnes, dotée de plus de 3 milliards de pixels de résolution et couplée à un miroir de plus de 8 mètres que les scientifiques ont réussi à capter ces premières images, après plus de 20 ans de travail, de la conception, à l'installation dans la montagne chilienne.

"Le 15 avril, quand on a vu les premières images, tout le monde a crié de joie. Avec le recul, après les deux mois qui sont passés on se dit 'la vache, ça marche'."

Pierre Antilogus

à franceinfo

Pendant dix ans, à partir de 2026, cette caméra photographiera chaque nuit une large partie du ciel de l'Hémisphère sud, de manière récurrente, pour délivrer au final le plus grand film du cosmos en mouvement, apportant des réponses et sans doute de nouvelles questions sur l'Univers dans son ensemble, sa composition, sa structure, son évolution.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.