"La menace est élevée" : les attaques et tentatives d'espionnage se sont multipliées en 2024 en France

La Direction du renseignement a comptabilisé une augmentation de 50% des attaques physiques -vols, intrusions, espionnage de sites- et de 60% pour les cyberattaques en 2024.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les attaques et tentatives d'espionnage se sont multipliées en 2024 en France. (SALESSE FLORIAN / MAXPPP)
Les attaques et tentatives d'espionnage se sont multipliées en 2024 en France. (SALESSE FLORIAN / MAXPPP)

Les attaques et tentatives d'espionnage se sont multipliées en 2024 en France, selon la Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD) jointe par la rédaction internationale de Radio France. La DRSD a comptabilisé une augmentation de 50% des attaques physiques -vols, intrusions, espionnage de sites- et de 60% pour les cyberattaques en 2024. Il est question de centaines d'attaques, précise la DRSD.

La mission de ce service secret, l'un des moins connus en France, c'est de lutter contre l'espionnage ou la subversion des forces armées françaises,  mais aussi sécuriser toutes les données, tous les sites dits "sensibles" et notamment ceux des petites et moyennes entreprises travaillant pour la défense. On en compte plus de 4 000 en France.

"Ça augmente de manière assez sensible"

"La menace est élevée et sur un certain nombre de domaines, elle a tendance à s'accroître", constate le général Philippe Susnjara qui commande la DRSD. "On a quand même un certain nombre d'incidents de sécurité -survols de drones, intrusions, surveillance de sites- et là on voit que ça augmente de manière assez sensible", assure-t-il.

Il n'est pas toujours évident pour ce service secret d'identifier les espions et la Russie et la Chine ne sont pas les seuls pays concernés. La DRSD considère que tous les Etats peuvent se lancer dans des opérations d'espionnage, notamment industriel. "Les champs les plus visés aujourd'hui sont liés à l'aéronautique et au spatial, aux technologies de rupture, l'intelligence artificielle et le quantique", énumère le général Philippe Susnjara.

D'autres domaines sont également très surveillés : "Tout ce qui est lié par exemple aux grands fonds marins", assure le patron de la DRSD. "Comme nous avons des entreprises en France qui ont une vraie avancée technologique dans ces domaines-là, on constate par exemple au salon aéronaval qu'un certain nombre de gens essayent d'obtenir des informations par des moyens détournés", affirme le général. "La plupart ce sont de petites informations, mais qui mises bout à bout permettent d'avoir une image assez claire de ce que vous recherchez".

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