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Trafic de stupéfiants : la maire d'Avallon a été mise en examen et placée en détention provisoire, annonce le parquet

Le tribunal judiciaire d'Auxerre précise que quatre autres personnes ont été placées en détention provisoire.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 10/04/2024 21:07 Mis à jour le 11/04/2024 07:26

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Jamilah Habsaoui, alors future maire d'Avallon (Yonne), le 20 mars 2021. (MARION BOISJOT / L'YONNE REPUBLICAINE / MAXPPP)

La maire d'Avallon (Yonne), Jamilah Habsaoui, et cinq autres suspects ont été mis en examen, mercredi 10 avril, après la découverte de 70 kg de cannabis et près d'un kg de cocaïne dimanche, "principalement" au domicile de l'édile. Le tribunal judiciaire d'Auxerre précise, dans un communiqué, que cinq des mis en cause ont été placés en détention provisoire, dont la maire, et que le dernier a été placé sous contrôle judiciaire.

Une information judiciaire pour "trafic et détention de stupéfiants" a été ouverte. L'élue avait été interpellée et placée en garde à vue durant 72 heures, tout comme ses deux frères. Le parquet confirme à franceinfo que ces derniers font partie des mis en examen et sont placés en détention provisoire.

Des milliers d'euros et deux lingots d'or découverts

L'enquête préliminaire, lancée en octobre 2023 du chef de "trafic de stupéfiants", a permis de "mettre en cause deux frères de Jamilah Habsaoui comme pouvant se livrer à l'achat et la revente de manière habituelle de produits stupéfiants à partir du domicile de leur sœur", a précisé le procureur dans son communiqué. Outre les stupéfiants, 7 143 euros en espèces et deux lingots d'or ont été découverts lors des perquisitions au domicile des suspects.

Jamilah Habsaoui est également conseillère régionale déléguée en charge de la ruralité de Bourgogne-Franche-Comté, membre de la majorité soutenant la présidente socialiste de la région, Marie-Guite Dufay. Cette dernière a annoncé mercredi soir qu'elle "suspendait la délégation de Jamilah Habsaoui".

"J’acte sa mise en retrait de notre groupe politique", a-t-elle ajouté dans un communiqué, tout en appelant "au respect de sa personne, qui fait l’objet d’une campagne haineuse sur les réseaux sociaux ces derniers jours, souvent basée sur ses origines".