Affaire Bétharram : après les révélations de sa fille, François Bayrou prépare "tranquillement" son audition devant la commission parlementaire
Sa fille témoigne des violences physiques dont elle a été victime dans le livre "Le Silence de Bétharram". Un témoignage qui conforte la défense du Premier ministre qui, depuis le début, dit qu'il ne "savait pas".
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"Ça me poignarde le cœur" : François Bayrou a confié son émotion, mercredi 23 avril, sur les déclarations de sa fille, qui a révélé avoir été victime, adolescente, de violences infligées lors d'un camp d'été par un curé qui officiait dans le collège de filles de Notre-Dame de Bétharram, dans les années 1980. Un témoignage qui conforte la défense du Premier ministre qui, depuis le début, assure qu'il ne "savait pas", alors qu'il se prépare à être auditionné le 14 mai prochain par la commission d'enquête parlementaire.
Des révélations de sa fille aînée, "prunelle de ses yeux, comme chacun de ses enfants", François Bayrou dit en rester "bouleversé". "Qu'on ne l'ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi, c'est presque insupportable", a indiqué le Premier ministre, lors d'un point presse à l'issue d'une visite de l'établissement pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère).
"Le centre de l'affaire, ce sont les victimes"
Mais le Premier ministre ne veut pas que l'aspect personnel de l'affaire occulte le sort de toutes les autres victimes. "Le centre de l'affaire, je veux le répéter, ce sont les victimes. Ceux dont la vie a été gâchée pendant des décennies. Ce sont ceux-là qui m'intéressent. Ce sont ceux-là dont je ne veux pas lâcher la main. Tous les petits garçons, les petites filles qui sont enfermées dans le silence. C'est probablement là qu'est une des clés de ce genre d'affaires-là", a-t-il précisé.
En février, le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire après une année d'enquête et plus de 200 plaintes déposées. Un ex-surveillant a été mis en examen pour viol et agression sexuelle. Deux autres mis en cause ont bénéficié de la prescription des faits.
"Il faut savoir pourquoi l'instruction a merdé"
Ainsi, à trois semaines de son audition par la commission d'enquête parlementaire, François Bayrou la prépare "tranquillement", dit son entourage. Lui assure d'ailleurs n'avoir "aucun problème à répondre à quelques questions que ce soit".
Mais à Matignon, on continue de dénoncer une commission d'enquête à charge contre le "seul ministre de l'Education à avoir demandé une inspection de l'établissement", insistent les communicants. "Des plaintes, des signalements ont été enterrés. Il faut savoir pourquoi l'instruction a merdé", s'emporte un ami du chef du gouvernement. Pour lui, c'est là-dessus que les parlementaires devraient "se concentrer", plutôt que de s'acharner à mener, ce que l'entourage du Premier ministre persiste à qualifier de "croisade politique."
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