Bétharram : le collectif de victimes mené par Alain Esquerre quitte la commission d'enquête indépendante de l'IFJD

Le collectif de victimes déplore plusieurs incohérences dans la façon de travailler cette commission, censée enquêter sur les violences physiques et sexuelles commises à Notre-Dame-de-Bétharram.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Béarn Bigorre
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Temps de lecture : 2min
Alexandre Perez (à gauche) à côté d'Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Bétharram, à Pau, le 27 février 2025. (RODOLPHE MARTIN / MAXPPP)
Alexandre Perez (à gauche) à côté d'Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Bétharram, à Pau, le 27 février 2025. (RODOLPHE MARTIN / MAXPPP)

Olivier Bunel, Alain Esquerre et Alexandre Perez, tous trois membres du collectif des victimes de Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) et commissaires référents de la commission d'enquête, annoncent dans un communiqué, qu'avec leurs trois suppléants, ils quittent la commission d'enquête indépendante de l'Institut francophone pour la Justice et la Démocratie (IFJD), rapporte jeudi 3 juillet ICI Béarn-Bigorre (ex-France Bleu).

Lancée par la congrégation religieuse responsable de l'établissement scolaire catholique, cette commission d'enquête indépendante de l'IFJD doit faire la lumière sur les violences physiques et sexuelles perpétrées durant des décennies sur des élèves de Notre-Dame-de-Bétharram.

Les membres du collectif des victimes de Bétharram et leurs trois suppléants expliquent leur départ pour plusieurs raisons. "Il nous est refusé d'accéder aux archives de l'établissement de Bétharram", peut-on lire dans le communiqué. Ils évoquent le "blocage des indemnisations" par la Commission reconnaissance et réparation "du fait de l'existence de la commission" de l'IFJD. Selon le collectif, la présence du prêtre Laurent Bacho, dans la commission est "problématique", car il était proche "à l’époque" du père Beñat Ségur, ex-directeur de Notre-Dame de Bétharram et accusé de violences sexuelles.

Enfin, "le désir de l'IFJD de faire entrer des nouvelles 'sensibilités' portées par une association de victimes composée de quelques unités appelant à la ségrégation entre les victimes et à l’incitation à la haine permanente sur les réseaux sociaux contre les représentants du collectif de Bétharram", les poussent à "mettre fin à toute collaboration avec l'IFJD".

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