Notre-Dame de Bétharram : des victimes créent une association et prennent leurs distances avec le collectif d'Alain Esquerre

Cette nouvelle association s'est dotée d'un site internet qui permet à des victimes de se signaler. L'association prévoit notamment d'organiser des assemblées générales et souhaite mieux se battre contre la congrégation de Notre-Dame de Bétharram.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Béarn Bigorre
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Temps de lecture : 2min
L'établissement scolaire privé catholique Notre-Dame de Garaison, le 27 février 2025 à Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées). (VALENTINE CHAPUIS / AFP)
L'établissement scolaire privé catholique Notre-Dame de Garaison, le 27 février 2025 à Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées). (VALENTINE CHAPUIS / AFP)

Des victimes de Notre-Dame de Bétharram viennent de créer une association pour prendre leurs distances avec le collectif mené par Alain Esquerre, rapporte mardi 17 juin ICI Béarn Bigorre (ex-France Bleu). L'association des victimes de Notre-Dame de Bétharram entend changer de modèle par rapport au Collectif des victimes de Bétharram. 

Bernard Collenot, cofondateur et président de l'association, est un ancien élève de l'établissement catholique. Âgé de 77 ans, il juge avec d'autres victimes qu'avec le collectif, "les plaintes individuelles n'avaient aucune chance d'aboutir dans la mesure où la plupart des auteurs de faits sont morts et les faits sont très anciens. Il nous a paru nécessaire de faire autrement". Scolarisé à Bétharram entre 1961 et 1964, Bernard Collenot a porté plainte au mois de mai dernier pour violence et agression sexuelle sur mineur. 

Permettre aux victimes de se retrouver

L'association souligne que le collectif, mené par son porte-parole Alain Esquerre, n'a pas de statut juridique. Avec ses deux autres cofondateurs et anciennes victimes de l'institution, Jean-Marie Delbos et Marc Lacoste-Seris, Bernard Collenot espère que l'association permettra aux victimes de se retrouver et d'avoir une parole plus démocratique, alors que la page Facebook du collectif mêle notamment victimes et journalistes. L'association prévoit d'organiser des assemblées générales et met en avant le fait de se battre contre la congrégation de Notre-Dame de Bétharram et pour davantage de reconnaissance des victimes. 

Les victimes et proches de victimes qui souhaitent des renseignements, témoigner ou porter plainte peuvent se signaler sur le site de l'association des victimes de Notre-Dame de Bétharram, victimes-de-betharram.org. L'association a été reconnue officiellement par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques le samedi 14 juin, précise le site. Contacté par ICI Béarn Bigorre, Alain Esquerre, le porte-parole du collectif des victimes de Bétharram, n'a pas souhaité faire de commentaires. 

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