Convention citoyenne sur l'éducation : "On espère que la montagne n’accouchera pas d’une souris", prévient la fédération des parents d'élèves FCPE

Grégoire Ensel, vice-président de la fédération des parents d'élèves, interrogé samedi sur franceinfo, se montre prudent sur la convention citoyenne sur l'éducation, annoncée par Emmanuel Macron.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron, à l'Élysée, le 15 avril 2025. (SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP)
Emmanuel Macron, à l'Élysée, le 15 avril 2025. (SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP)

"On espère que la montagne n’accouchera pas d’une souris", prévient samedi 3 mai sur franceinfo Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE, fédération des parents d'élèves, alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à lancer une convention citoyenne consacrée à l’éducation, et plus particulièrement aux vacances et aux rythmes scolaires.

Après les conventions citoyennes sur le climat (2019-2020) et sur la fin de vie (2022-2023), le chef de l’État souhaite de nouveau réunir des citoyens tirés au sort pour réfléchir à l’organisation des journées et des vacances des élèves. Cette nouvelle convention, qui débutera en juin et pourrait se poursuivre jusqu’à la fin 2025, sera organisée par le Conseil économique, social et environnemental. Elle aura pour objectif de "rendre l’organisation des journées scolaires plus favorable au développement et aux apprentissages des élèves, tout en facilitant la vie des familles", a expliqué Emmanuel Macron.

"Nous serons extrêmement attentifs"

Grégoire Ensel insiste sur la nécessité que cette convention ne soit pas un simple exercice de communication : "Ce ne doit pas être une convention citoyenne pour rien. Nous serons extrêmement attentifs à ce que les députés, les sénateurs et le gouvernement proposent des mesures concrètes." Il se félicite toutefois de voir la question de l’école revenir au centre du débat public pendant plusieurs mois, et souhaite que la réflexion ne se limite pas aux seuls temps scolaires. Il appelle à élargir les discussions à la mixité sociale et scolaire, à l’orientation, à l’école inclusive et à la place de l’intelligence artificielle dans l’éducation.

Le président de la République a jugé en février les vacances d’été "très, très longues", s’inquiétant du risque de décrochage pour les élèves les moins accompagnés. Grégoire Ensel nuance cependant ce constat, rappelant que "d’autres pays européens offrent des vacances estivales encore plus longues que la France, tout en obtenant de meilleurs résultats scolaires", s'appuyant sur les enquêtes internationales du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA).

Le vice-président de la FCPE demande également que le débat soit décentralisé et remonte du terrain : "Nous souhaitons que chaque commune, chaque quartier, chaque école puisse organiser un débat de fond sur ces sujets et transmettre ses propositions à la convention citoyenne." Enfin, Grégoire Ensel réaffirme l’attachement de la FCPE à la semaine de quatre jours et demi, considérée comme "le rythme le plus adapté aux besoins des enfants". Il appelle à ce que les travaux de la convention placent l’intérêt de l’enfant au cœur des réflexions et des décisions.

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