Éducation à la sexualité à l'école : "On a des effets extrêmement rapides", affirme Guillaume Bronsard, psychiatre pour enfants et adolescents

L'éducation à la vie affective et sexuelle est "indispensable", a déclaré jeudi la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne

Article rédigé par franceinfo
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Des élèves dans une classe d'école primaire à Morlaix, dans le Finistère, le 2 septembre 2024. (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)
Des élèves dans une classe d'école primaire à Morlaix, dans le Finistère, le 2 septembre 2024. (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

Il n'y a pas d'âge pour bénéficier d'une éducation à la sexualité, défend Guillaume Bronsard, psychiatre pour enfants et adolescents, invité sur franceinfo jeudi 23 janvier. La ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a défendu sur France Inter le programme d'éducation à la vie affective et sexuelle qui doit être appliqué à partir de la prochaine rentrée dans les écoles, collèges et lycées.

"Assez rapidement, après ces passages dans les écoles, on voit que les adolescents ont pu construire dans leur tête une idée nouvelle qu'ils n'avaient pas, une compréhension de quelque chose qu'ils avaient subi, qu'ils n'avaient pas compris", affirme le psychiatre.

"Ça fera beaucoup moins de mal plus tard"

L'un des arguments donnés par les défenseurs de ce programme est que cela peut faire prendre conscience à certains enfants qu'ils subissent des violences sexuelles. "Les relations de genre s'installent immédiatement, même avant la naissance", dit celui qui est également professeur de médecine à Brest. L'objectif étant d'arriver à rendre le sujet "à la fois compréhensible pour les enfants sans être effrayant".

Guillaume Bronsard ajoute que si certains pourraient se dire "c'est trop tôt pour en parler aux enfants parce que ça fait une espèce de surexcitation autour du sujet", il estime, lui, que,certes, "c'est révélé plus tôt, mais peut-être que ça fera beaucoup moins de mal plus tard".

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