Calendrier scolaire : "Parler des vacances quand l'école s'effondre, c'est quand même très facile", répond Sophie Vénétitay à Emmanuel Macron

Emmanuel Macron veut rouvrir le débat sur les vacances scolaires. "Ce n'est pas une surprise, il le fait à chaque fois qu'il a besoin de faire diversion et de parler d'autre chose que des sujets urgents de l'école", tacle la secrétaire générale du Snes-FSU, lundi sur franceinfo.

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Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, le 17 juin 2024 à Montreuil (Seine-Saint-Denis). (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, le 17 juin 2024 à Montreuil (Seine-Saint-Denis). (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Parler des vacances quand l'école s'effondre, c'est quand même très facile", répond lundi 3 février sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, alors qu'Emmanuel Macron, en déplacement dans le Haut-Rhin, a déclaré vouloir rouvrir le débat sur les vacances scolaires. Le chef de l'Etat envisage notamment de raccourcir les vacances d'été, qu'il estime "très longues". "Il y a beaucoup de pays qui ne partent en vacances qu’à partir du 14 juillet", a-t-il expliqué. Selon lui, cette période d'été s'étire trop et a pour conséquences "pour les enfants qui ne sont pas accompagnés forcément dans leurs familles" de leur faire "perdre du niveau scolaire".

"Emmanuel Macron nous ressort l'idée des vacances scolaires, réagit Sophie Vénétitay. Ce n'est pas une surprise, il le fait à chaque fois qu'il a besoin de faire diversion et de parler d'autre chose que des sujets urgents de l'école." 

Les élèves français comptent seize semaines de vacances par an contre quatorze en moyenne pour les pays de l'OCDE. "À chaque fois qu'on parle des vacances ou de rythmes scolaires, il y a cette petite idée derrière qui commence à être murmurée que, finalement, les professeurs n'en feraient pas assez", déplore Sophie Vénétitay. Elle appelle à "remettre les urgences là où elles sont. L'école est en train de s'effondrer, on manque de professeurs, il faut recruter et il faut surtout augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail."

"C'est la traditionnelle rengaine du prof bashing qui dit que les professeurs sont de gros fainéants qui ne travaillent pas beaucoup."

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU

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Sophie Vénétitay est prête à se mettre autour de la table avec Elisabeth Borne, ministre de l'Éducation, pour discuter du temps scolaire des élèves : "C'est quelque chose dont on pourra discuter, mais avec des éléments de cadrage très clairs". Mais, selon elle, "sur la question du temps scolaire et des vacances scolaires, bien souvent, les différents gouvernements ont eu davantage tendance à entendre le lobby du tourisme plutôt que les intérêts des élèves et des professeurs".

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