Fin de vie : "C'est une mauvaise idée", réagit Olivier Falorni, député Modem, concernant la "scission" du projet de loi voulue par François Bayrou

François Bayrou a déclaré mardi qu'il souhaite scinder le projet de loi sur la fin de vie, en un texte sur les soins palliatifs et un autre sur l'aide active à mourir.

Article rédigé par franceinfo
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Le député Modem Olivier Falorni, le 29 mai 2024. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS via AFP)
Le député Modem Olivier Falorni, le 29 mai 2024. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS via AFP)

"Cette scission est une mauvaise idée", réagit Olivier Falorni, député Modem, invité sur franceinfo mardi 21 janvier, concernant la "scission" du projet de loi voulue par François Bayrou. "Je suis personnellement en désaccord, comme Yaël Braun-Pivet", confirme celui qui était également rapporteur général du projet de loi sur la fin de vie avant la censure du gouvernement. La présidente de l'Assemblée nationale s'est dite "opposée" mardi sur France 5, quelques heures après l'annonce du Premier ministre, d'examiner deux textes plutôt qu'un seul : un sur les soins palliatifs et un autre sur l'aide active à mourir.

"L'accompagnement de la fin de vie repose sur deux piliers : les soins palliatifs qui sont la réponse principale, et d'autre part, l'aide active à mourir, qui est l'ultime recours. Séparer les deux n'a aucun sens", explique le député de Charente-Maritime.

"Cette idée n'est pas nouvelle de scinder les deux sujets. Elle est systématiquement portée par les opposants à l'aide active à mourir. Il s'agit en fait de dire 'Votons une loi sur les soins palliatifs et puis attendons quelques années pour voter une loi sur l'aide à mourir'".

Olivier Falorni, député MoDem

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"François Bayrou a émis son avis mais les parlementaires feront les démarches qu'ils souhaitent entreprendre", continue le député. Il ajoute : "Nous irons jusqu'au bout de ce débat à l'Assemblée".

À ce jour, 235 députés, de neuf groupes parlementaires, ont signé l'initiative de ce projet de loi, selon Olivier Falorni. Il estime qu'ils seront bientôt 240 en faveur de l'examen du projet de loi sur la fin de vie en mars prochain, après le vote des budgets. "S'il y a bien une loi qui doit être votée en 2025, c'est celle-là", conclut-il.

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