La créatrice de #balancetonporc, poursuivie en diffamation, lance une levée de fonds pour financer sa défense
La journaliste Sandra Muller est visée par une plainte de l'homme qu'elle avait dénoncé en lançant son hashtag.
Celle qui a lancé le mot-dièse #balancetonporc fait appel aux internautes pour se défendre. Visée par une plainte en diffamation de celui dont avait dénoncé le harcèlement sexuel, Sandra Muller a annoncé, samedi 20 janvier, le lancement d'un appel aux dons sur le site GoFundMe afin de financer ses frais de justice. Eric Brion, dont elle avait dévoilé le nom dans un tweet le 13 octobre, lui réclame 50 000 euros de dommages et intérêts, des publications judiciaires et 10 000 euros de frais d'avocat.
"Les coûts de procédure sont lourds et je ne peux pas les assumer seule, étant de surcroît une mère isolée en charge de deux enfants", explique-t-elle dans un communiqué, samedi.
"On voudrait me forcer à me taire"
Elle explique avoir lancé sa cagnotte en ligne pour se défendre, mais aussi pour "combattre l'outrage sexiste, les comportements déplacés et le harcèlement". Si jamais les fonds récoltés dépassent ce qui est nécessaire, le surplus sera reversé en totalité à son association de défense de victimes qui est en cours de constitution, a-t-elle expliqué.
Un objectif de 10 000 euros récoltés a été fixé sur la plateforme de financement participatif GoFundMe. Samedi matin, quelques heures après le lancement, elle avait récolté quelque 400 euros.
Dans son communiqué, la journaliste basée aux Etats-Unis régit à la démarche de l'homme dont elle avait dénoncé les propos : "Eric Brion a finalement changé de stratégie et a décidé, contre toute décence, de m'amener devant les tribunaux. (...) Par cette assignation, on voudrait me forcer à me taire". Cette assignation a été délivrée trois jours avant l'expiration du délai de trois mois pour attaquer en diffamation, affirme son avocat.
Dans une tribune publiée par Le Monde le 31 décembre, Eric Brion disait "réitérer ses excuses" à Sandra Muller et reconnaissait avoir "tenu des propos déplacés" à son encontre. "Elle me plaisait. Je le lui ai dit, lourdement. Et une seule fois (...) lors d'un cocktail arrosé très tard dans une soirée", écrivait-il, déplorant cependant les "conséquences disproportionnées", selon lui, de sa dénonciation par la journaliste.
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