Rapport parlementaire sur les violences dans la culture : "Au nom de l’art, du talent, on oublie qu'il y a des relations de travail qui relèvent d'un cadre", dénonce Sandrine Rousseau

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Article rédigé par franceinfo - /
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Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris et présidente de la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans le monde de la culture, était l'invitée du 11/13h de franceinfo mercredi 9 avril.

Le rapport parlementaire sur les violences commises dans le monde de la culture a été rendu public mercredi 9 avril. Le rapport relève notamment que "les violences morales, sexistes et sexuelles dans le monde de la culture sont systémiques, endémiques et persistantes". Pour Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris et présidente de la commission d’enquête, les faits de violences persistent, en dépit du mouvement #MeToo qui a été popularisé il y a plusieurs années. "Il y a vraiment un système qui favorise et qui organise même, d’une certaine manière, l’exposition à des violences. Ce rapport est un peu comme une cocotte-minute dont on ouvrirait le couvercle", explique la députée.

Quelque 350 témoignages récoltés

Pour mener l'enquête parlementaire, il a fallu plusieurs mois et plusieurs centaines de témoignages, 350 au total. "Oui, avec les actrices, nous avons aussi auditionné des couturières, des techniciens et techniciennes... Tous les métiers du monde du spectacle de manière générale, mais aussi de l’audiovisuel", rappelle Sandrine Rousseau.

Selon elle, une telle quantité de témoignages s’explique par l’organisation du travail des métiers de la culture : "Au nom de l’art, du talent, on oublie que derrière, il y a des relations de travail qui relèvent d'un cadre, avec des heures de travail, avec des conditions de travail et avec de la protection des salariés. Tout cela n’est que rarement respecté", observe-t-elle.

Regardez l'intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus

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