Voyeurisme dans les piscines : "Tout le monde semble au courant du problème, mais il y a une forme de tolérance", déplore la journaliste Laurène Daycard

Publié le 13/06/2025 09:41 Mis à jour le 13/06/2025 11:15

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franceinfo - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Alors que l'homme de 38 ans qui l'a filmée à son insu dans les vestiaires d'une piscine parisienne en avril comparaît ce vendredi 13 juin pour voyeurisme aggravé devant le tribunal judiciaire de Paris, la journaliste et autrice Laurène Daycard, revient dans "La Matinale" sur les faits qu'elle dénonce, et les témoignages similaires de femmes qui ont suivi le sien.

"Ce que j'attends de ce procès, c'est déjà qu'il y ait une condamnation", explique la journaliste indépendante Laurène Daycard, ajoutant qu'elle "espère que ce procès et la médiatisation de ma plainte permettent de continuer ce travail de réflexion, pour que ça ne se produise plus".

Son agresseur, identifié et maintenu sur place jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre grâce aux agents de sécurité de la piscine, possédait "1 500 éléments, qui comportent d'autres vidéos de voyeurisme sur des femmes, mais aussi des petites filles, des enfants, probablement tournées par lui-même dans des piscines" sur ses ordinateurs et disques durs saisis par la police, précise l'autrice de Nos absentes : À l'origine des féminicides, qui évoque le "volet pédopornographique" de l'affaire.

Des condamnations pour une seule infraction

"Environ 1 000 personnes ont été condamnées pour voyeurisme depuis 2018, que des hommes, et en large majorité à du sursis", poursuit la journaliste, qui pointe que "ces hommes sont souvent interpellés pour un fait, alors qu'il ne faut pas être naïf, il a probablement filmé d'autres femmes ce soir-là". "Le paradoxe, c'est que dans le petit monde des piscines, tout le monde semble au courant du problème et c'est comme s'il n'existait pas", déplore Laurène Daycard, dénonçant une "banalisation des violences sexistes et sexuelles" et "une sorte de tolérance" à l'égard du voyeurisme.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus