Immigration : l'an dernier, la France a délivré "140 000 OQTF" et un peu plus de "20 000 retours", selon l'Office Français de l’Immigration et de l’Intégration

En pleine crise diplomatique avec l'Algérie, la question migratoire est au cœur des débats au sein du gouvernement français. Un comité interministériel doit justement se réunir mercredi 26 février.

Article rédigé par franceinfo
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Didier Leschi, le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) à Calais le 28 octobre 2021. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
Didier Leschi, le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) à Calais le 28 octobre 2021. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

En 2024, "140 000 obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont été délivrées", avec un peu plus de "20 000 retours", selon Didier Leschi, le directeur général de l'Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII). Il était invité sur franceinfo alors que le gouvernement se réunit mercredi 26 février pour un comité interministériel sur le contrôle de l'immigration, en pleine crise diplomatique avec l'Algérie.

"On a une augmentation du nombre de retours, mais qui ne sont pas à la hauteur", soutient Didier Leschi pour qui les obligations de quitter le territoire français sont encore "trop peu suivies d'effet", alors que "la caractéristique de la France est de délivrer beaucoup de visas". L'an dernier, 2,5 millions de visas ont été délivrés en France, dont 250 000 pour des personnes algériennes et 30 000 Algériens sont arrivés pour s'installer de manière longue durée en France.

Plus de 30 000 Algériens contrôlés en situation irrégulière

Aujourd'hui, les relations de la France sont jugées problématiques avec 19 pays, dont l'Algérie. "Avec l'Algérie, nous sommes quand même dans une situation difficile", estime le directeur de l'OFII, notamment parce que "les Algériens sont la première nationalité contrôlée en situation irrégulière en 2024", ce qui concerne "plus de 30 000" personnes.

S'ajoute à cela l'acte "grave" de "l'arrestation de Boualem Sansal", la question du Sahara occidental, "l'ajout en juin 2023 d'un couplet anti-français dans l'hymne national algérien" et le fait que le chef de l'État algérien ait été invité à plusieurs reprises à Paris sans venir, conclut le directeur général de l'Office Français de l’Immigration et de l’Intégration.

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