Opération nationale contre l'immigration : plusieurs syndicats introduisent un recours devant le Conseil d'État

Le ministre de l'Intérieur a annoncé 4 000 forces de l'ordre ont été mobilisées, mercredi et jeudi, lors d'opérations de contrôles nationales contre l'immigration illégale dans les gares et les bus.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau lors d'un déplacement gare du Nord à Paris consacré à la lutte contre l'immigration irrégulière, le 19 juin 2025. (MARTIN LELIEVRE / POOL / AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau lors d'un déplacement gare du Nord à Paris consacré à la lutte contre l'immigration irrégulière, le 19 juin 2025. (MARTIN LELIEVRE / POOL / AFP)

Ils dénoncent une "opération place nette étrangers de Bruno Retailleau". Le Syndicat de la magistrature, celui des avocats de France, le Collectif d’action judiciaire et le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti) indiquent, dans un communiqué, avoir introduit un recours devant le Conseil d'État, jeudi 19 juin contre l'opération de contrôle aux frontières organisée dans les gares, les trains, et les bus mercredi et jeudi.

Le ministre de l'Intérieur annoncé mercredi la mobilisation de "4 000 gendarmes, des policiers, des douaniers, des forces Sentinelle pour interpeller des clandestins", avait-il détaillé sur Cnews et Europe 1. Une "opération nationale de contrôle des flux" très décriée par les syndicats.

Le recours vise donc à suspendre l'instruction du ministre. Dans leur communiqué, les syndicats comparent ces opérations à des "rafles" et soulignent le risque d'une pratique discriminatoire : "Il est fort probable que le choix de la personne contrôlée se fasse sur des critères arbitraires et soi-disant 'instinctifs' au premier rang desquels des stéréotypes de race et de classe, la tenue vestimentaire ou l’origine ethnique réelle ou supposée de la personne."

Mercredi, plusieurs syndicats (CGT, Solidaires et FSU) ainsi que le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avaient déjà dénoncé "une opération xénophobe prenant pour bouc émissaire les plus précaires parmi les précaires".

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