: Vidéo Une "transaction étonnante", "deux personnes étrangères", "une voiture serbe"... L'éleveur qui a vendu les têtes de cochons déposées devant des mosquées témoigne
Si l'enquête a pu identifier deux hommes qui ont fui à l'étranger, c'est grâce à un agriculteur normand qui a vendu les dix têtes de cochons aux suspects. Il a accepté de parler pour la première fois à la télévision.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
En plein cœur de la campagne normande, le témoignage de cet éleveur est déterminant. Lundi 8 septembre, c'est lui qui vend les dix têtes de cochons, qui seront déposées ensuite devant des mosquées de Paris et sa région. Des têtes de porcs, l'agriculteur en vend régulièrement, mais là, l'attitude des deux acheteurs l'interpelle. "On avait deux personnes étrangères, ne parlant pas français, parlant mal anglais. On n'a pas l'habitude de vendre dix têtes de cochons, mais on a l'habitude de vendre des têtes de cochons entières pour cuisiner. Eux arrivent et mettent ça dans un coffre de voiture, donc la chaîne du froid, on n'en parle plus à ce moment-là", raconte-t-il.
Quelques heures après la transaction, une caméra filme l'un des deux hommes déposant les têtes de cochon. Plusieurs d'entre elles portent l'inscription "Macron". Sept mosquées sont ainsi ciblées. La nouvelle fait la une des journaux. L'éleveur décide alors d'alerter les gendarmes. "J'ai vu une voiture serbe. La transaction était à ce point étonnante que j'en ai pris une photo, alors que je n'ai pas l'habitude de prendre des photos de mes clients", confie-t-il.
L'ingérence d'un pays étranger ?
Grâce à cette photo de la voiture immatriculée en Serbie, les enquêteurs retracent l'itinéraire du véhicule. Lundi, les suspects partent de l'élevage de Normandie, direction Paris, et dès mardi matin après la commission des faits, ils passent la frontière belge. Une ligne de téléphone croate est utilisée par les hommes et géolocalisée par la police. Autant d'éléments qui laissent supposer l'ingérence d'un pays étranger. "Le but est de troubler nos concitoyens, de créer des interrogations sur le pays dans lequel nous vivons, sur la sécurité, et puis de créer des fractures intercommunautaires", explique Laure Beccuau, procureure de la République de Paris.
Dans cette affaire, les deux suspects n'ont pas encore été interpellés. Au total, la justice française enquête sur neuf cas possibles d'ingérence étrangère, comme des mains rouges au mémorial de la Shoah, des étoiles de David dans plusieurs villes, ou les cinq cercueils déposés devant la tour Eiffel. Avec une interrogation : l'ombre de la Russie plane-t-elle à chaque fois ?
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