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Ain : une employée licenciée pour avoir pris le parapluie cassé de sa collègue

Pendant quatre ans, cette employée de l'Office public de l'habitat de l'Ain s'est battue pour retrouver son emploi.

franceinfo

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Publié le 23/08/2016 10:14 Mis à jour le 23/08/2016 10:20

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Croyant le parapluie abandonné, elle l'a emporté puis l'a jeté quand elle a vu qu'il était cassé. Mais le parapluie appartenait à sa collègue.  (GETTY IMAGES) — Croyant le parapluie abandonné, elle l'a emporté puis l'a jeté quand elle a vu qu'il était cassé. Mais le parapluie appartenait à sa collègue. (GETTY IMAGES)

Pendant quatre ans, une employée de l'Office public de l'habitat de l'Ain a mené une bataille juridique pour retrouver son emploi. Cette mère de deux enfants a été licenciée en mai 2012 pour faute grave, parce qu'elle a été filmée avec le parapluie cassé d'une de ses collègues, raconte Le Monde, lundi 22 août.

L'histoire commence le 12 avril 2012. Il pleut quand cette assistante décide de quitter son bureau, au siège de l'Office public à Bourg-en-Bresse (Ain). Dans le sas d'entrée de l'immeuble, elle voit un parapluie posé sur le sol. Le croyant abandonné, elle l'emporte avec elle, puis le jette quand elle se rend compte qu'il est cassé.

Une sanction "disproportionnée", selon la Cour d'appel de Lyon

Mais le lendemain, une collègue se plaint du vol de son parapluie et les caméras de vidéosurveillance de l'immeuble son consultées pour découvrir le coupable. L'assistante reçoit une convocation à un entretien préalable au licenciement assorti d’une mise à pied pour cause "d'appropriation de bien d’autrui". La mère de famille reconnaît les faits et propose à sa collègue de lui racheter un parapluie. Mais rien n'y fait. Elle est licenciée pour faute grave un mois plus tard.

Elle saisit alors la Cour d'appel de Lyon qui affirme que la sanction est "disproportionnée" par rapport à la faute commise. "Le licenciement est privé de cause réelle et sérieuse", affirme la décision, confirmée en cassation, dans un arrêt du 13 juillet 2016. "Cette affaire m’a bouffé plus de quatre ans de ma vie, m’a rendue malade", raconte-t-elle désormais au Monde. Elle assure ne pas avoir encore retrouvé son CDI, même si elle doit, en théorie, conserver son emploi.