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Julien Coupat : Tarnac, "l'un des plus grands fiascos de l'antiterrorisme"

Sept ans après le début de l'affaire de Tarnac, Julien Coupat s'exprime ce mardi sur France Inter. Le leader présumé de sabotages de lignes TGV en 2008 pourrait être jugé pour terrorisme.

Audrey Morellato

Radio France

Publié le 12/05/2015 06:15 Mis à jour le 12/05/2015 07:14

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Son silence médiatique, Julien Coupat l'explique facilement : "Je n'ai jamais eu vocation à devenir un personnage public. Je le suis devenu contre mon gré." D'ailleurs, il refuse d'être photographié et filmé.

Mais depuis quelques mois, avec le débat autour de la loi sur l'apologie du terrorisme et celle sur le renseignement, "une nouvelle séquence s'est ouverte" . "A l'heure qu'il est, tous les gens qui nous ont soutenus quand on s'est fait arrêter [...] seraient passibles d'apologie du terrorisme." Le parquet de Paris a requis contre Julien Coupat et deux de ses complices présumés le chef d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Le lendemain du vote de la loi sur le renseignement, le parquet a "fait fuiter dans Le Monde son réquisitoire" et il a "l'impudence de maintenir l'incrimination de terrorisme dans l'un des plus grands fiascos de l'antiterrorisme des dix dernières années."

"Nous sommes tous les héritiers de l'échec des révolution passées"

Si on envisage de donner plus de pouvoir aux services de renseignement, "c'est simplement parce que la plupart des gens ne savent pas à qui ils ont à faire" . "Ce sont des menteurs, qui n'ont aucun scrupule" à transformer une action politique en acte terroriste.

Est-ce qu'il appelle à une révolution aujourd'hui en France ? "Oui", répond-il à Léa Salamé.