Réforme pénale : Christiane Taubira se défend de tout "laxisme"
Dans un long entretien avec les lecteurs du "Parisien", la garde des Sceaux défend son projet, qui doit désormais être examiné par les députés.
"En quoi suis-je laxiste ?", s'interroge la ministre. A la veille du début de l'examen du texte à l'Assemblée nationale, Christiane Taubira défend son projet de réforme pénale, très contesté par la droite, dans un long entretien avec les lecteurs du Parisien, lundi 2 juin.
"Dès que survient un drame ou un fait divers, c'est de ma faute, regrette la garde des Sceaux. Nous travaillons avec les lois et des procédures adoptées sous le précédent quinquennat. Et on m'accuse de vider les prisons, alors qu'on vient de battre deux fois des records de surpopulation carcérale."
"Toute faute mérite d'être sanctionnée"
Dans cette interview, Christiane Taubira revient sur les principales mesures de sa réforme pénale. Le texte supprime les peines planchers pour les récidivistes créées sous Nicolas Sarkozy et met en place une "contrainte pénale", qui doit se substituer à l'incarcération en imposant des obligations aux condamnés. Un dispositif qui provoque la controverse.
"Toute faute mérite d'être sanctionnée, martèle la ministre de la Justice. La contrainte pénale permettra d'exécuter immédiatement la peine. Et je peux vous dire que les interdictions et obligations comprises dans la contrainte pénale ne feront pas plaisir aux condamnés."
L'alternative à la prison
Pour défendre les alternatives à la prison, Christiane Taubira évoque l'exemple de la "petite délinquance". "Est-ce efficace de mettre en prison quelqu'un deux ou trois mois dans une maison d'arrêt surpeuplée ?, demande-t-elle. Peut-être que le quartier sera plus tranquille. Mais une fois libéré, il rentrera dans son quartier. Et là, que va-t-il se passer ?" La réforme pénale n'est pas "son" texte, conclut-elle, mais "un engagement du président de la République".
À regarder
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
-
Le rappeur SCH déclare sa flamme à Marcel Pagnol dans un film d'animation consacré au célèbre cinéaste
-
Plan de paix pour Gaza : quatre nouveaux corps d'otages ont été remis à Israël
-
SFR bientôt racheté par ses concurrents ?
-
Musée Chirac : braqué puis cambriolé en 48 heures
-
Otages israéliens : révélations sur leur détention
-
Réforme des retraites : suspendue pour 3,5 millions de Français
-
Gouvernement de Sébastien Lecornu : censure ou pas censure ?
-
Coup d'envoi de la vaccination contre la grippe
-
Skai Isyourgod, le phénomène du rap chinois
-
Délit de fuite : la vie brisée de Marion
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter