Droits des personnes LGBT+ : en Hongrie, la police interdit une nouvelle marche des fiertés

Les organisateurs de l'association Diverse Youth Network s'engagent malgré tout à maintenir l'événement à la date initialement prévue, le 4 octobre, dans la ville de Pécs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des personnes participent à la marche des fiertés, à Budapest, en Hongrie, le 29 juin 2025, malgré son interdiction. (BALINT SZENTGALLAY / NURPHOTO / AFP)
Des personnes participent à la marche des fiertés, à Budapest, en Hongrie, le 29 juin 2025, malgré son interdiction. (BALINT SZENTGALLAY / NURPHOTO / AFP)

En juin, quelque 200 000 personnes avait participé à la marche des fiertés à Budapest (Hongrie). A nouveau, la police hongroise a décidé d'interdire un rassemblement festif organisé cette fois à Pécs, dans le sud du pays, en faveur des droits des personnes LGBT+. Cette décision, annoncée vendredi 5 septembre, "porte un coup sévère à la communauté LGBT+", ont réagi les organisateurs de l'association Diverse Youth Network, s'engageant à maintenir l'évènement à la date initialement prévue, à savoir le 4 octobre. "Nous refusons d'être réduits au silence. Nous ne nous laisserons pas intimider", ont-ils encore prévenu dans un communiqué. Pour justifier cette interdiction, la police a invoqué les modifications apportées cette année à la Constitution, qui rendent illégale toute réunion visant selon ses termes à promouvoir l'homosexualité.

Depuis 2018, le Premier ministre Viktor Orban réduit progressivement les droits fondamentaux des minorités sexuelles au nom de la "protection de l'enfance", malgré les critiques de l'Union européenne. L'interdiction de la 30e marche des fiertés de Budapest, en juin, avait ainsi été considérée comme un recul majeur pour les droits LGBT+ et avait suscité les critiques des dirigeants européens. A la suite de l'évènement, au cours duquel quelque 200 000 personnes avaient bravé l'interdiction de défilé, le maire de la capitale, Gergely Karacsony, avait été interrogé en tant que suspect. Accusé d'avoir organisé le défilé, il risque jusqu'à un an de prison.

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