A Budapest, entre 180 000 et 200 000 participants à la marche des fiertés interdite par le gouvernement hongrois, un record selon les organisateurs
Aucun chiffre officiel n'a été communiqué, mais les organisateurs ont évoqué une foule de "plusieurs dizaines de milliers" de personnes.
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Une réponse dans la rue au populiste ultraconservateur Viktor Orban. Dans une ambiance festive, une foule immense a défilé, samedi 28 juin, à Budapest. Ils ont défié l'interdiction de la marche des fiertés par les autorités hongroises, illustration de la régression inédite des droits LGBT+ dans l'UE. "Nous estimons entre 180 000 et 200 000 le nombre de personnes présentes. Il est difficile d'évaluer le nombre exact car il n'y a jamais eu autant de monde à la Pride de Budapest", a déclaré à l'AFP la présidente de l'événement, Viktoria Radvanyi.
Le maire écologiste de Budapest, Gergely Karacsony, a également salué une mobilisation record. Aucun chiffre officiel n'est disponible, mais les places et avenues le long du parcours étaient noires de monde, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le cortège s'est ébranlé vers 15 heures, près de l'hôtel de ville de la capitale, paré de couleurs arc-en-ciel, sous un soleil de plomb. Parmi les nombreux manifestants, beaucoup racontent participer à leur première marche des fiertés, comme Zoltan, 66 ans. "Je suis fier d'être gay et j'ai très peur que le gouvernement veuille nous rabaisser. Je suis très surpris qu'il y ait autant de monde", confie-t-il, très ému.
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"La liberté et l'amour ne peuvent être interdits !" : le message s'affiche en grand dans une ville en pleine effervescence, sous la surveillance de la police. Le dirigeant nationaliste Viktor Orban voulait toutefois éviter les images de répression violentes. Vendredi, il a écarté toute intervention des forces de l'ordre, tout en menaçant les gays, lesbiennes et transgenres de conséquences légales a posteriori. Dans toute l'Europe, les yeux sont braqués sur ce pays de 9,6 millions d'habitants qui s'est attiré les foudres de la Commission européenne avec cette interdiction rappelant celles de Moscou en 2006 et d'Istanbul en 2015.
"Mettre un stop" au dirigeant nationaliste
Après le soutien affiché par 33 pays au rassemblement, le ministre de la Justice hongrois a prévenu les diplomates en poste à Budapest que s'ils participaient à cet événement interdit, ils devraient en assumer les conséquences. Au moins 70 eurodéputés avaient annoncé leur présence "pour dire à Viktor Orban qu'on ne tolérera pas qu'il démantèle le projet européen et qu'il foule aux pieds les droits fondamentaux", selon les mots du Français Raphaël Glucksmann, qui a appelé l'UE à "mettre un stop" au dirigeant nationaliste.
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Des caméras ont été installées le long du parcours et la reconnaissance faciale pourrait permettre aux autorités de distribuer des amendes pouvant aller jusqu'à 500 euros, tandis qu'organiser ou appeler à y participer est passible d'un an de prison. Cette procédure est faite pour "intimider les gens", selon l'analyste politique Daniel Mikecz, alors que, sur un plan juridique, l'interdiction viole les traités européens signés par la Hongrie lors de son adhésion à l'UE en 2004.
Selon le gouvernement, il ne faut pas exposer les mineurs à l'homosexualité et à la transidentité, et encore moins à des scènes de "débauche". Outre la loi adoptée mi-mars visant à interdire de tels rassemblements, Victor Orban est allé jusqu'à modifier la Constitution pour assurer ses arrières. Il y affirme l'intérêt supérieur de l'enfant pour justifier sa remise en cause de la liberté de manifester.
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