Attaques contre des prisons : "Il faudra que la justice soit à la hauteur des actes commis", affirme un délégué FO Pénitentiaire en région PACA

Les attaques coordonnées visant des prisons ces derniers jours ont été revendiquées par un groupe récemment créé, nommé "Défense des droits des prisonniers français" (DDPF).

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Provence
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Un agent du centre pénitentiaire de Toulon - La Farlède, en mars 2025. (FRANK MULLER / MAXPPP)
Un agent du centre pénitentiaire de Toulon - La Farlède, en mars 2025. (FRANK MULLER / MAXPPP)

"Ils ne peuvent pas dire qu'ils sont là pour les droits de l'Homme et attaquer impunément des personnes et une institution républicaine. Il faudra que la justice soit à la hauteur des actes commis, notamment les intimidations du personnel et de la République Française", affirme, mercredi 16 avril, sur "ici Provence" (ex-France Bleu), Jessy Zagari, délégué FO Pénitentiaire en région PACA.

Des attaques coordonnées ont visé des prisons françaises ces derniers jours, dont plusieurs dans le Sud-Est, notamment, dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille, Aix-Luynes, Tarascon, dans la nuit de mardi à mercredi, ou encore Toulon-La Farlède (Var). Ces attaques sont revendiquées par un groupe créé sur le réseau social Telegram il y a quelques jours et intitulé "Défense des droits des prisonniers français" (DDPF).

"Peur" et "colère"

"Pour moi, c'est un groupe terroriste, il n'y a pas d'autres mots", affirme Jessy Zagari, qui ajoute : "Nous sommes choqués". D'autant que, selon lui, dans certaines prisons, les attaques sont "ciblées nominativement sur un agent. Là, c'est la colère qui monte, ce n'est plus la peur. Nous attendons une réponse rapide et efficace". Le délégué FO Pénitentiaire réclame "simplement de la sécurité", et de "pouvoir exercer les missions qui sont les nôtres".

Parmi les revendications du DDPF, il y a la fin des fouilles qui sont qualifiées sur la boucle Telegram "d'humiliantes". Pour Jessy Zagari, si ces "fouilles existent, c'est qu'il y a une raison. Nous n'avons jamais découvert autant de produits illicites qu'actuellement, notamment des armes, qu'ils utilisent entre eux. Combien d'actes de délinquance et de criminalité entre eux ? Combien de personnes ont été tuées dans les prisons par d'autres détenus ?", interroge le syndicaliste.

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