Attaques contre des prisons : "La crainte, c’est aussi que ça bouge à l’intérieur", estime le secrétaire général de FO Justice

Depuis quelques jours, plusieurs centres pénitentiaires du pays sont pris pour cibles, des atteintes revendiquées par un groupe nouvellement créé, nommé "Défense des droits des prisonniers français" (DDPF).

Article rédigé par franceinfo
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"DDPF", acronyme de "Défense des droits des prisonniers français", tagué devant la prison de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, dans la nuit du 14 au 15 avril 2025. (TERESA SUAREZ / EPA)
"DDPF", acronyme de "Défense des droits des prisonniers français", tagué devant la prison de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, dans la nuit du 14 au 15 avril 2025. (TERESA SUAREZ / EPA)

"Je suis plutôt convaincu que le narcotrafic est derrière tout ça", indique mercredi 16 avril sur franceinfo, Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Justice après de nouvelles attaques contre des prisons dans la nuit de mardi à mercredi. Le domicile d’agents pénitentiaires, comme à Villenoy en Seine-et-Marne, a également été visé.

"La crainte, c’est aussi que ça bouge à l’intérieur des prisons car [les narcotrafiquants] ont aussi la main à l’intérieur. Ils gèrent leur trafic de l’intérieur, ils mettent la pression, donc j’ai peur qu’on puisse avoir des mouvements collectifs à l’intérieur. On connaît la situation de nos maisons d’arrêt qui sont surpeuplées, avec un nombre record de détenus. Alors on sait gérer à l’intérieur, mais il faut être très vigilant. L’administration l’est, on met des moyens", explique Emmanuel Baudin.

"On était sûrs qu'ils allaient réagir"

"Avec la création de ces deux prisons de haute sécurité, prévue dans la loi narcotrafic, avec des quartiers spécifiques, la crainte pour les 100 premiers qui vont être placés là-bas, c’est d’être réellement coupés du monde, donc on était sûrs qu’ils allaient réagir. Et si c’est le narcotrafic qui est derrière, on sait les moyens qu’ils ont, donc on fait confiance à la police pour aller très vite sur l’enquête", détaille le secrétaire général de FO Justice.

Les messages d’appels à la violence contre les forces de l’ordre, postés sur Télégram, ont désormais été effacés, indique franceinfo, mais ce n’est pas le cas des vidéos publiées sur ce canal. Les autorités françaises ont dû se rapprocher de Télégram qui coopère avec la justice française. "C’est plutôt rassurant, c’est une bonne nouvelle", estime Emmanuel Baudin.

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