Pour lutter contre la prostitution, Aurore Bergé veut fermer les faux salons de massage

"On ne peut pas accepter qu'au cœur de nos villes on fasse du racolage avec des visages d'enfants avec de prétendus massages", a déclaré la ministre déléguée au "Parisien".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, à l'Elysée le 19 février 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
La ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, à l'Elysée le 19 février 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Une "circulaire interministérielle" va être lancée "d'ici quelques jours" pour contrôler les salons de massage et fermer ceux qui abritent la prostitution, annonce Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, samedi 1er mars dans Le Parisien.

L'association Zéro macho, citée par la ministre, a recensé 426 salons de massage parisiens qui offriraient des services sexuels tarifés. "On ne peut pas accepter qu'au cœur de nos villes on fasse du racolage avec des visages d'enfants avec de prétendus massages", a déclaré Aurore Bergé en désignant au quotidien une affichette publicitaire d'un salon montrant une adolescente en sous-vêtements.

Les salariées seront considérées comme des "victimes"

"Tout le monde sait qu'on parle en réalité de traite d'êtres humains", selon la ministre, qui a pour objectif "la fermeture de 100% des salons de massage qui sont de faux nez permettant la pratique de la prostitution et de l'exploitation sexuelle en France". "On va se servir de plusieurs leviers : fraude fiscale, travail dissimulé, conditions de travail ou d'hébergement indignes, emploi de personnes en situation illégale", détaille Aurore Bergé, qui prévient qu'"il n'y aura aucune tolérance".

Quant aux femmes qui y travaillent, elles seront considérées en premier lieu comme "des victimes", promet la ministre. "On les soutiendra financièrement, on les orientera vers des associations en mesure de les accompagner, de les réinsérer", affirme-t-elle. Cette annonce intervient quelques mois après que le gouvernement de Gabriel Attal a dévoilé une stratégie nationale de lutte contre la prostitution qui comprend un volet contre les "prétendus salons de massage abritant la prostitution".

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