"Si on s'en empare, ça ne peut qu'être bien" : des militants écologistes se disent favorables au mouvement du 10 septembre

Plusieurs militants rencontrés aux "journées d'été" du parti Les Ecologistes, à Strasbourg (Bas-Rhin), se disent motivés à l'idée de participer à ce mouvement qui appelle à bloquer le pays et qui prend de l'ampleur. La secrétaire nationale des Ecologistes a appelé à soutenir le mouvement.

Article rédigé par franceinfo - Pauline Cavallier
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, lors des Universités d'été du parti, le 21 août 2025 à Strasbourg (Bas-Rhin). (SEBASTIEN BOZON / AFP)
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, lors des Universités d'été du parti, le 21 août 2025 à Strasbourg (Bas-Rhin). (SEBASTIEN BOZON / AFP)

"Bloquons tout le 10 septembre", un mouvement de contestation qui prend de l'ampleur. La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a appelé à le soutenir sans en faire de la récupération, alors que les militants écologistes sont réunis du 21 au 23 août aux Journées d'été du parti, à Strasbourg (Bas-Rhin).

Hésitante il y a encore quelques jours face à l'émergence de ce mouvement assez flou, Aurélie est désormais motivée à l'idée d'y participer. "Plus je lis ou j'entends des réactions aussi de militants de gauche ou de la société civile, plus je me dis que peu importe d'où ça vient, si on s'en empare, ça ne peut qu'être bien", lance-t-elle.

Syndicats et partis politiques arrivent de moins en moins à rassembler, un mouvement initié par des citoyens est donc nécessaire pour Jonas, militant écologiste depuis trois ans en Alsace. "Des choses qui repartent de la base sont toujours plus puissantes, affirme-t-il, elles ont un espoir de perdurer et de se faire entendre dans les espaces institutionnels grâce à des partenaires, à des acteurs comme les syndicats, comme les partis politiques, mais qui doivent trouver le bon positionnement, c’est-à-dire ne pas remplacer, ni encadrer, mais vraiment faire cet écho qui est nécessaire aujourd'hui."

Aller outre le risque de récupération politique

C'est aussi l'avis de Nathanaël. Cet autre militant entend les critiques sur le risque d'une récupération politique, mais cela ne le freine pas. "Ce jour-là, les citoyens pourront exprimer leur colère, estime-t-il. Si jamais ils ont peur de se faire récupérer, dans ce cas-là, jamais on s'exprime, parce qu'on a toujours peur que ça puisse être repris par telle ou telle personnalité."

"Je pense que les citoyens doivent aussi se libérer du fait d'imaginer que ça puisse être repris, et exprimer spontanément la colère qu'ils peuvent avoir."

Nathanaël, militant écologiste

à franceinfo

La force d'un mouvement populaire, les écologistes y croient encore plus depuis le succès de la pétition contre la loi Duplomb. 

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