Suppressions d'emplois au Secours catholique : "On fait ce choix pour assurer la pérennité de notre mission", assume sa directrice générale Adelaïde Bertrand

Il s'agit du premier plan social dans l'histoire de l'association caritative.

Article rédigé par franceinfo
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Lors d'une distribution alimentaire du Secours catholique en 2020. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)
Lors d'une distribution alimentaire du Secours catholique en 2020. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Le Secours catholique, qui a annoncé vendredi 17 octobre avoir présenté aux représentants de ses salariés un projet de plan social prévoyant la suppression de 130 postes, "fait ce choix pour assurer la pérennité de notre mission", assume sur France Inter sa directrice générale Adelaïde Bertrand. C'est le premier plan social dans l'histoire de l'association caritative. 

"Bien évidemment, ce sont des transformations douloureuses (...) Le Secours catholique a besoin de sortir d'une zone de risque financier assez fort que nous sommes en train de traverser", explique-t-elle, assurant qu'il s'agit d'une décision faite pour "préserver [sa] capacité à agir durablement aux côtés des plus pauvres".  

"Nos ressources deviennent de plus en instables"

"Pour nous, c'est un moment d'une gravité certaine car la pauvreté n'a jamais été aussi élevée en France depuis trente ans", ajoute la directrice générale de l'association. "Le nombre de donateurs ne cesse de baisser. Depuis plusieurs années, nos ressources deviennent de plus en instables. C'est comme ça, qu'au cours des seize dernières années, nous avons accusé onze exercices déficitaires, tout en prenant des mesures pour réduire les charges".  

Créé en 1946, le Secours catholique, qui vient en aide aux populations les plus précaires, compte à l'heure actuelle 932 salariés et près de 60.000 bénévoles. L'annonce de ce plan social survient dans un contexte économique compliqué pour les associations qui ont tiré le 11 octobre la sonnette d'alarme pour alerter sur leur situation budgétaire et réclamer un soutien de l'État.

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