Mondiaux de cyclisme : magistral, Tadej Pogacar conserve son titre après une nouvelle démonstration en solitaire
Le Slovène a attaqué dans le Mont Kigali à 105 kilomètres de l’arrivée et a fini les 67 derniers kilomètres en solo pour lever les bras sur la ligne d’arrivée des championnats du monde à Kigali (Rwanda), dimanche.
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Tout semblait être écrit en avance, mais après la victoire surprise de Magdeleine Vallieres sur la course femmes la veille, Tadej Pogacar devait se méfier. Alors le Slovène, grand favori de la course élite hommes des Mondiaux, a préféré prendre les devants, dimanche 28 septembre, en attaquant très tôt, sa marque de fabrique, à 105 kilomètres de l’arrivée sur un parcours extrêmement difficile autour de Kigali, la capitale du Rwanda. Très peu sont ceux qui ont réussi à le suivre, et le vainqueur du Tour de France a terminé en solitaire, pour revêtir le maillot arc-en-ciel de champion du monde pour la deuxième année consécutive. Le Belge Remco Evenepoel [+1'28''] et l'Irlandais Ben Healy [+2'16''] complètent le podium.
La course s’est animée dès le Mont Kigali (5,9 km à 6,9%), quand l’échappée matinale, dont faisait partie le Français Julien Bernard, a été reprise par un peloton de favoris déjà réduit. Parmi eux, Tadej Pogacar, bien sûr, qui a attaqué encore plus tôt qu’à Zurich l’année précédente (101 kilomètres en Suisse), laissant ses concurrents sur place, hormis l’Espagnol Juan Ayuso et le Mexicain Isaac Del Toro, deux de ses coéquipiers d’UAE Team Emirates-XRG cette saison. Mais quand le Mur de Kigali, et ses énormes pourcentages sur du pavé irrégulier (400 mètres à 11%), s’est dressé devant eux, l’Espagnol a complètement craqué, presque à l’arrêt.
Tadej Pogacar et Isaac Del Toro se sont alors envolés ensemble, mais le Mexicain n’a pas pu le suivre très longtemps, malgré l’aide que le Slovène a tenté de lui apporter. Voyant son jeune compagnon en difficulté, le champion du monde sortant ne s’est pas attardé. Après tout, ce ne sont pas 66 kilomètres en solitaire qui l’effraient, lui qui a également remporté les Strade Bianche 2024 après 81 kilomètres en solo.
Evenepoel deuxième déçu
Pendant ce temps-là quelques centaines de mètres plus loin, Remco Evenepoel, moins en jambes dans le Mont Kigali, s’est ensuite énervé et a pris du retard à cause de problèmes sur sa selle de vélo. Mais le Belge, qui était le principal concurrent du Slovène sur le papier, s’est servi de son exaspération pour revenir et former un groupe de trois coureurs, avec le Danois Mattias Skjelmose et l’Irlandais Ben Healy, en chasse du Slovène. Ils espéraient peut-être revivre le même scénario que sur l’Amstel Gold Race, où Pogacar avait coincé dans les derniers kilomètres de son raid solitaire et avait été rattrapé, pour une victoire finale du Danois. Mais même à trois coureurs et en coopérant, ce groupe n’a jamais repris de temps sur l’impérial Slovène.
Alors Remco Evenepoel a pris son destin en main, en position aéro à 20 kilomètres de l’arrivée, pour espérer retrouver les sensations de son contre-la-montre victorieux lors de ces Mondiaux. Il a lâché ses deux compagnons pour s'offrir la médaille d’argent, devant Ben Healy, qui a déposé Mattias Skjelmose dans la côte de Kigali Golf, à 5 kilomètres de l’arrivée. Mais pas de quoi consoler le Belge, en pleurs à l'arrivée.
Du côté des Français, les Bleus de Thomas Voeckler n’ont pas pesé sur la course comme ils l’espéraient, avec un Julian Alaphilippe malade et donc contraint à l'abandon. Pavel Sivakov est un temps parti à la poursuite du Slovène, mais n’a pas tenu. Le premier tricolore est finalement le plus jeune d’entre eux, Paul Seixas, 13e. De jolies promesses de la part de la pépite française de 19 ans, à deux ans des Mondiaux à domicile à Sallanches (Haute-Savoie), même si son groupe est arrivé à plus de neuf minutes du vainqueur.
Avec ce nouveau succès, Tadej Pogacar remporte sa 17e victoire de la saison et son deuxième titre de champion du monde, sur un parcours que seuls 30 coureurs ont réussi à parcourir jusqu'à la ligne d'arrivée. Et sa moisson n’est peut-être pas terminée, puisque le Slovène doit s’aligner sur les championnats d’Europe en Drôme-Ardèche dans une semaine, le dimanche 5 octobre, où il devrait retrouver ses deux grands rivaux, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel.
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