Ligue 1 : de retour à Lille avec le maillot du PSG, Lucas Chevalier doit encore tailler son nouveau costume à sa mesure
Le jeune gardien du PSG (23 ans) n’a plus autant d’arrêts à faire cette saison, mais est attendu au tournant sur les quelques tirs cadrés que peut concéder le club parisien.
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Il avait un chant pour lui, un tifo à son effigie la saison dernière lors du derby contre Lens, mais c’est bien sous le maillot du PSG que Lucas Chevalier va faire son retour au stade Pierre-Mauroy, dimanche 5 octobre à l'occasion de la 7e journée de Ligue 1. Ou plutôt un deuxième retour puisque "l’enfant du coin", fidèle à son club formateur, avait été aperçu en tribunes lors du premier match à domicile du Losc cette saison contre Monaco. Elu meilleur gardien du championnat la saison dernière avec les Dogues, le néo-Parisien a vu son rôle complètement évoluer dans une équipe qui concède très peu d’occasions.
La comparaison est assez simple : la saison dernière, Lucas Chevalier avait l’occasion de s’illustrer sur 3,9 tirs cadrés contre Lille par match en moyenne. Cette saison, après six journées de championnat, les adversaires du PSG n’ont en moyenne cadré que 2,16 tentatives par match. Le portier a donc moins d’arrêts à faire (8 au total en six matchs de L1), mais a aussi été recruté et préféré à Gianluigi Donnarumma pour son jeu au pied. "C’est très différent de la saison passée : le ballon ne m’arrive pas souvent dans les mains, mais surtout dans les pieds. Je pense que je vais beaucoup aider l’équipe dans ce sens. Et il faudra être là au moment de faire les arrêts, ça arrivera forcément, je me tiens prêt", assurait-il au micro de Canal+ après le match du PSG contre l’Atalanta en Ligue des champions, mi-septembre.
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Et dans son jeu au pied, "il y a une vraie différence avec ce que pouvait faire Donnarumma, malgré sa très belle saison, note Christophe Revel, président de l'association des entraîneurs de gardiens de but, passé par Lille où il a côtoyé Chevalier quelques mois. Il arrive à fixer des attaquants pour décaler, à sauter des joueurs sur des passes latérales, qui donnent de l’avance à Paris derrière".
Quelques petites erreurs qui sont forcément mises en lumière
Pour le moment, son jeu au pied est plutôt irréprochable, le gardien français n’ayant commis aucune grosse erreur dans ce domaine. Mais il a pu soulever quelques doutes de la part de supporters parisiens sur certaines petites erreurs : sa faute de main en Supercoupe d’Europe contre Tottenham, bien rattrapée par un arrêt lors de la séance de tirs au but, sa sortie aérienne manquée contre l’OM qui a mené au but marseillais, ou sur sa sortie tardive dans les pieds de Ferran Torres contre Barcelone, sur laquelle il a été sauvé par un bon sauvetage d’Illia Zabarnyi sur sa ligne.
"Après Marseille, c’était sûr qu’on allait parler de cette action, parce que c’est la lumière mise sur Paris qui veut ça, mais il est allé là-bas en connaissance de cause. Et, le connaissant, il a la capacité mentale pour encaisser ça, assure Christophe Revel. L’année dernière à Lille, il était très sollicité et le Losc a fait deux très belles saisons parce que Lucas résolvait beaucoup de problèmes. Forcément il paraissait plus dynamique, les actions arrivaient de partout, alors qu’à Paris c’est un nouveau rythme de jeu, il est forcément moins spectaculaire. Il a l’air moins actif, parce que moins sollicité, mais je ne le trouve pas timoré".
Pour Karim Boukrouh, l'homme qui l'avait repéré dans les catégories de jeunes pour le faire entrer au Losc, Lucas Chevalier est en train de passer par "une phase d'adaptation" tout à fait logique. "Il est en train de réaliser la différence entre la vie au Losc et celle au PSG. Quand il a commencé à jouer à Lille, il avait eu aussi besoin d'une phase d'adaptation. Derrière lui, il avait simplement une saison de Ligue 2 à Valenciennes. Il y avait un écart important entre le niveau de la Ligue 2 et celui d'un des 5-6 meilleurs clubs de Ligue 1. Il s'est retrouvé rapidement propulsé au plus haut niveau, avec des attentes auxquelles il a répondu", développe l'actuel entraîneur des gardiens chez le leader de Ligue 2, Troyes.
"Je n'ai aucun doute sur le projet de Luis Enrique et du PSG. En le prenant, ils savent où ils vont. Ils ne l'ont pas pris par hasard. Quelques fois, la presse est un peu sévère."
Karim Boukrouh, ex-coordinateur des gardiens au Loscà franceinfo: sport
Pour le spécialiste du poste, il n'y a pas de recette miracle pour s'assurer d'être décisif quand il n'y a qu'une ou deux interventions à réaliser dans certains matchs. "Il y a un principe quand on est gardien, c'est de répéter des milliers de gestes pour être efficace sur une situation qui ne se produira peut-être qu'une fois", explique Karim Boukrouh qui voit en Chevalier un gardien "complet", "pétri de talent", "encore perfectible" mais pas fragile dans les sorties aériennes - ce qui lui a été reproché après la défaite à Marseille.
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"Il a l’air moins relâché que quand il jouait avec Lille, je pense que c’est compliqué pour lui d’arriver dans cette équipe après Donnarumma, qui a été un acteur majeur de la victoire en Ligue des champions, donc il a eu quelques petits signes de fébrilité, pense tout de même Alexia, supportrice du club de la capitale, qui assure cependant que Lucas Chevalier a le potentiel pour être un grand gardien du PSG. "Ses débuts m'ont convaincu, mais je n'étais pas forcément inquiet car il a montré une maîtrise et de la maturité pour son poste en Ligue des champions avec Lille l'année dernière, il sait déjà ce que sont les matchs à forts enjeux", ajoute Thierry, lui aussi supporter des Rouge et Bleu, qui ne regrette pas Gianluigi Donnarumma.
Pour l'instant, le Paris Saint-Germain affiche des statistiques défensives plus probantes que la saison passée. Depuis que Lucas Chevalier est arrivé dans les buts, le club de la capitale affiche un ratio impressionnant de 62,5% de matchs sans le moindre but encaissé contre 35,4% la saison passée (23/65). Face à Lille, la rencontre sera forcément spéciale pour le Calaisien mais Luis Enrique refuse de mettre une pression importante sur les épaules de son gardien. En conférence de presse de veille de match, le technicien espagnol s'est montré ferme : "Quand nous signons un joueur, c'est que nous pensons qu'il pourra être important sur le long terme. Ce n'est pas un test, ni un examen pour lui".
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