Coupe du monde de rugby : arracher la médaille de bronze aux dépens de la Nouvelle-Zélande, le défi ultime des Françaises

Le XV de France affronte les Black Ferns à Twickenham, samedi, avec l'objectif de boucler sa Coupe du monde avec une médaille.

Article rédigé par Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La Française Pauline Bourdon Sansus et la Néo-Zélandaise Portia Woodman-Wickliffe. (AFP / SIPA)
La Française Pauline Bourdon Sansus et la Néo-Zélandaise Portia Woodman-Wickliffe. (AFP / SIPA)

Une dernière sortie sur la pelouse du temple du rugby pour finir cette aventure anglaise en beauté. Pour son ultime match à la Coupe du monde, l'équipe de France dispute la petite finale pour la troisième place, samedi 27 septembre, à Londres, face aux Black Ferns. Un dernier défi face aux championnes du monde en titre pour retraverser la Manche avec une victoire de prestige au compteur, et une médaille de bronze en poche.

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Car après avoir ferraillé face aux Red Roses, les Bleues ont désormais rendez-vous avec un autre gros morceau du rugby mondial, la Nouvelle-Zélande, nation la plus sacrée au Mondial (6), et renversée de son piédestal par le Canada en demi-finales (34-19).

Aucune victoire contre les Black Ferns au Mondial

Double championne du monde en titre, cette équipe a longtemps régné sur la planète du rugby féminin. Les Bleues ne l'ont battue pour la première fois qu'en 2018, après cinq premiers affrontements à sens unique au tableau d'affichage.

Si la balance s'est rééquilibrée ces dernières années (cinq victoires sur les sept derniers matchs pour les Bleues), ce sont bien les Black Ferns qui ont dominé la dernière confrontation (39-14), en clôture d'un WXV difficile pour le XV de France (5e place sur 6), ainsi que le dernier match à enjeu, en demi-finales du Mondial 2022 (25-24). "Entre temps, on les a battues chez elles même si on a perdu à Vancouver en WXV, a posé dans la semaine la pilière Yllana Brosseau. C’est 1-1, balle au centre."

Pour la jeune Kelly Arbey (20 ans), "excitée et stressée" de vivre son premier match face aux Néo-Zélandaises, elle qualifie ce choc de "peut-être le plus gros match de la compétition" : "Je l’ai préparé un peu différemment cette semaine, en regardant ce qu’il se passe autour de l’équipe, notamment le haka car je ne l’ai jamais vécu et il ne faut pas se laisser prendre par les émotions le jour J."

"On connaît la valeur de l’équipe en face de nous, on sait que la tâche sera difficile. Ça aurait aussi très bien pu être une finale de Coupe du Monde."

Gaëlle Mignot, co-sélectionneuse du XV de France

en conférence de presse

En plus du contexte particulier qui accompagne toujours leurs rencontres, les Blacks Ferns, troisième équipe mondiale, sont portées par certaines des meilleures joueuses du monde, de l'éternelle Portia Woodman-Wickliffe (34 ans), revenue de sa retraite internationale pour disputer cette Coupe du monde, à la sensation du rugby à 7 Jorja Miller, en passant par la révélation Braxton Sorenson-McGee, meilleure réalisatrice du tournoi (neuf essais et 59 points) à 18 ans seulement. Et par une historique statistique qui parle pour elle : la Nouvelle-Zélande n'a jamais perdu, dans un Mondial, face aux Françaises, ni même deux matchs de suite.

Une médaille pour marquer les esprits

Pour les Bleues, spécialistes de la troisième marche du podium (6 victoires en 7 petites finales disputées), un succès permettrait de terminer sur une bonne note et de frapper un grand coup, après une semaine en forme de remobilisation. "Il a fallu évacuer le match contre l’Angleterre. Il était important pour nous [...] de soigner les corps et les têtes. Il y avait un objectif raté, donc il fallait réussir à vite basculer", a raconté Gaëlle Mignot après l'annonce de la composition

"On veut rivaliser mais on veut surtout gagner contre ces nations devant nous au classement mondial. On veut gagner pour montrer que notre place est dans le top 3."

Marine Ménager, capitaine du XV de France

en conférence de presse

L'objectif médaille de bronze, pour finir sur une victoire et une bonne note, a été affiché dès les instants qui ont suivi le coup de sifflet final à Bristol face aux Anglaises. Sans surprise, le credo est resté le même tout au long de la semaine. "La médaille de bronze n’est pas négociable. On a bossé dur et on la mérite", a affirmé Marine Ménager, 29 ans, qui va vivre samedi son dernier match sous les couleurs du XV de France. Un succès de prestige face aux Black Ferns et une médaille autour du cou représenterait sans doute la plus belle des sorties.

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